Paris (75) Politique

Tour Triangle : la division des élus parisiens sème le doute sur l’issue du projet

Publié le  Par Antoine Sauvêtre

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RG1033 - flickr

Soutenu par Anne Hidalgo alors qu’elle n’était pas encore maire de Paris, le projet de la Tour Triangle était plébiscité par plusieurs élus UMP et UDI. Mais depuis que Nathalie Kosciusko-Morizet a pris les commandes du groupe UMP, l’avenir du futur gratte-ciel est menacé.

La Tour Triangle sera-t-elle victime des tactiques politiciennes ? Alors que les élus de Paris s’apprêtent à rendre leur décision définitive sur l’avenir du gratte-ciel lors du Conseil de Paris prévu les 17 et 18 novembre, chaque camp apparait divisé sur la question.

La majorité divisée

Seul le groupe écologiste semble s’accorder. La tour Triangle, ils y sont opposés depuis le départ. Leurs voix ne viendront donc pas s’ajouter à celles des socialistes, avec lesquels ils sont pourtant alliés. Même les adjoints écologistes d’Anne Hidalgo s’opposeront au projet.
 

Le vote des 13 élus PCF, également alliés à l’exécutif parisien, n’apparait pas acquis non plus. Si le parti avait défendu le projet sous la précédente mandature, son président au Conseil de Paris Nicolas Bonnet a affirmé que « la position du groupe n’est pas arrêtée ». A ce rythme-là, les socialistes n’obtiendraient pas la majorité nécessaire pour voter le projet.

L’UMP (presque) derrière NKM

L’occasion de déstabiliser la majorité était donc trop belle pour l’opposition. Flairant le bon coup, Nathalie Kosciusko-Morizet, avait fait de la Tour Triangle son cheval de bataille pour signifier son opposition à sa rivale Anne Hidalgo lors des municipales. L’ancienne ministre s’y était opposée après avoir rencontré plusieurs associations de riverains du XVème. Et tant pis pour les élus UMP qui se sont déjà publiquement prononcés pour la construction de la Tour. Ils sont plusieurs dans ce cas, dont Jérôme Dubus, également délégué général du Medef d’Ile-de-France, autre soutien du projet.
 

Officiellement, les 54 élus du groupe devraient voter contre. Nathalie Kosciusko-Morizet, aujourd’hui présidente du groupe UMP au Conseil de Paris les en a convaincus après une réunion entre les maires d’arrondissement le 3 novembre dernier.

Pour l’UDI-Modem : ne pas être « la bouée de sauvetage »

Le groupe UDI-Modem (16 élus) lui a emboité le pas jeudi 8 novembre. Yann Werling, conseiller de Paris et porte-parole du Modem confirmant cette opposition après une ultime réunion. Mais là aussi, certaines positions individuelles divergent. Christian de Saint-Etienne et Yves Pozzo di Borgo, notamment, semblaient plutôt motivés à l’idée de voter pour… Le président du groupe Eric Azière a bien tenté de mettre fin au débat en affirmant que la coalition UDI-Modem ne souhaitait pas devenir « la bouée de sauvetage » des socialistes.
 

Malgré les prises de positions officielles des différentes forces politiques, Anne Hidalgo espère encore outrepasser les consignes de votes pour faire passer le texte. La majorité socialiste espère en effet obtenir le vote à bulletin secret pour que les consciences individuelles l’emportent sur les positions partisanes. 







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