France Politique

François Hollande : une intervention critiquée par l’opposition

Publié le  Par Antoine Sauvêtre

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UMP Photos - flickr

L’interview de François Hollande après le défilé du 14 juillet suscite les critiques de la droite. L’UMP pointe notamment du doigt le « déni » et l’ « impuissance » du président de la République face aux résultats économiques du pays.

Comme chaque année, François Hollande s’est exprimé après le traditionnel défilé du 14 juillet. Dans une interview accordée à France 2 et TF1, le président de la République a abordé plusieurs sujets qui ont trouvé des échos divers selon les différentes forces politiques du pays. Particulièrement critiquée par l’opposition : la réaction du chef de l’Etat concernant les résultats économiques de la France depuis le début du quinquennat.

L’UMP vent debout

Interrogé sur son interview du 14 juillet de l’année précédente, durant laquelle François Hollande disait que « la reprise [économique] est là », le président de la République est resté campé sur ses positions : « la reprise, elle est là, mais elle est trop fragile, trop hésitante, trop vulnérable ». Réaffirmant son désir « d’accélérer, d’amplifier » les réformes, pour dépasser « une faible reprise ».

 

 

Une position très largement critiquée par l’UMP. Dans un communiqué, le secrétaire général du parti, Luc Chatel, s’est prété au jeu des comparaisons avec les pays voisins, faisant remarqué que « la reprise est là. Elle est bien là. En Allemagne, en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis, oui, la reprise est là. Partout, sauf en France ». Pour lui, « nous avions avant 2012 une crise mondiale à laquelle la France résistait mieux que la plupart de ses partenaires. Nous avons aujourd’hui, une reprise mondiale à laquelle, seule, la France échappe ».
 

Face à cette situation, « Monsieur Hollande semble hésiter entre déni et impuissance », lâche le député de la Haute-Marne. « Faut-il à ce point être déconnecté de la réalité pour ne pas voir que : croissance, chômage, déficit, la France est le seul des grands pays européens à accumuler les mauvais résultats pour l’ensemble des principaux indicateurs économiques ». Il en tire la conclusion que « M. Hollande a donné le sentiment de n’être plus que le commentateur de ses propres échecs ».
 

Les autres membres de l’UMP ont repris le même discours sur le réseau social Twitter commentant « l’aveuglement » du président, pour le député Thierry Mariani, ou encore le « consensus mou », pour le maire de Nice Christian Estrosi.

 

 

 

 

« Décalage » et « contradictions » pour le centre

Le Modem a également réagit aux déclarations du président de la République, estimant qu’il y avait « un immense décalage entre le discours qui vient de l’Elysée et la vie réelle des Français ». Pour le parti de François Bayrou, « la crédibilité du Président et l’action gouvernementale est aujourd’hui en cause ».
 

A l’UDI, le député des Hauts de Seine Jean-Christophe Fromantin, également candidat à la présidence de son parti anciennement dirigé par Jean-Louis Borloo, s’est fendu d’un communiqué pour dénoncer « les surprenantes contradictions de la politique économique du Président Hollande ». Il en profite également pour égratigner les réformes engagées par le chef de l’Etat et le gouvernement. « Son discours se limite au Pacte de Responsabilité – qu’il cite à toutes les phrases – et qui ne résoudra pas cette crise structurelle du modèle français », explique-t-il. Le maire de Neuilly appelle enfin le président à « clarifier sa position sur le Pacte de stabilité » alors que ce dernier « vise à affecter la majeure partie des 50 milliards d’économie à la réduction des déficits ».

L’écologie, grande absente pour EELV

De son côté, Europe Ecologie Les Verts trouve « navrant que le Président de la république française oublie l’écologie dès qu’il n’y a plus de ministres écologistes au gouvernement ». Les porte-paroles du parti écologistes, Sandrine Rousseau et Julien Bayou déplorent que « le bonheur ne passe donc que par des baisses d’impôts… pour ceux qui en payent » et que le discours du président reste autour « du retour de la croissance » et du « mythe du pacte de responsabilité sans contreparties comme mesure volontariste de création d’emplois et…de dividendes ». 
 

Sur Twitter, le co-président du groupe EELV à l’Assemblée nationale, a nuancé ces propos. S’il déplore qu’ « aucune question » n’ait été a posé sur l’écologie, il n’oublie pas que son parti a refusé de participer au gouvernement après le départ de Cécile Duflot du ministère du Logement. Lui militait pour une participation d’élus Verts au gouvernement de Manuel Valls.

 

Le PS en soutien

Le Parti Socialiste s’est contenté d’un communiqué de soutien à son président dans un texte très court. L’occasion de mettre en avant le désir du gouvernement de voir les impôts baisser, d’abord en 2014 pour les ménages les plus modestes, puis en 2015 pour les classes moyennes.

 

 

Le premier secrétaire du parti Jean-Christophe Cambadélis estime simplement qu’ « en attendant un effort sans précédent sur l’apprentissage, le numérique à l’école et la réduction de l’impôt, tout en étant exigeant dans la lutte contre le chômage, le président de la République a trouvé le bon tempo et les bonnes priorités ».
 

Soutien moins attendu, Corinne Lepage, présidente du Rassemblement citoyen et ancienne ministre de l’Environnement (1995-1997) dans le gouvernement Juppé, a souhaité montré son soutien au président de la République sur la question du conflit israélo-palestinien. Le chef de l’Etat avait notamment avertit que ce dernier « ne peut pas s’importer » et qu’il n’y aurait « aucune tolérance par rapport à tel ou tel débordement ».

 

 

Le président socialiste de la Région Ile-de-France, Jean-Paul Huchon, a également fait part de son soutien au président de la République, dans un communiqué. « C’est un président pleinement mobilisé sur le front de l’emploi, en prise avec les réalités de nos concitoyens que j’ai entendu », indiquait-il. Il a notamment insisté sur « l’engagement fort du Président sur la question de l’apprentissage […] L’Etat pourra compter sur la Région Ile-de-France, son expertise et son savoir-faire reconnu, pour atteindre les objectifs de 500 000 apprentis et contribuer à lever tous les obstacles à l’apprentissage dans notre pays ».

« Rien de nouveau » pour le FN

Florian Philippot, porte-parole du Front National s’est, lui, exprimé sur I-télé. « Ca crée de la désespérance de venir devant les Français comme ça tous les ans, et de ne rien dire de nouveau, de refaire les mêmes fausses promesses, parce que les indicateurs sont au rouge ».







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