France Politique

Présidentielle : à Toulouse Nicolas Sarkozy exalte la nation.

Publié le  Par Jennifer Declémy

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AP/Michel Euler

Lors de son discours de Toulouse cet après-midi, le président sortant a choisi de rester sur le registre adopté au lendemain du second tour et de dresser un vibrant plaidoyer pour la nation.

A une semaine pile du second tour de l'élection présidentielle, Nicolas Sarkozy ne veut décidément pas changer la tonalité de sa campagne comme le demandent beaucoup de membres de sa majorité, mais au contraire, il veut séduire le plus possibles les électeurs de Marine Le Pen, indispensables à une réélection. C'était le sens du discours délivré cet après-midi à Toulouse, dans un discours dont les thèmes essentiels étaiént les frontières et la nation.

"Je ne veux pas laisser la France se diluer dans la mondialisation, voilà le sens du premier tour" a-t-il pu déclarer, répondant ici clairement aux électeurs frontistes dont une grande part éprouve une crise identitaire majeure, les amenant notamment à fustiger la mondialisation dont ils s'estiment les grands perdants. Rompant définitivement avec le libéralisme qui l'animait au début de son mandat, le président sortant fustiger "l'Europe" qui " a trop laissé s'affaiblir la nation. Les pays qui gagnent aujourd'hui ce sont les pays animés par l'esprit national".

Passage devenu obligé à chacun de ses déplacements, le président en campagne a dénoncé "la pensée unique, le systèee, notamment le système médiatique" qui confond "le sentiment national qui est hautement respectable, avec le nationalisme qui est une idéologie profondément dangereuse". Pour cela, il a répété à plusieurs reprises qu'il faut "être fier d'être français".

Le candidat UMP a ensuite souligné "l'importance cruciale des frontières dans la mondialisation alors qu'on a voulu effacer toutes les frontières". Ce thème des frontières qui se diluent dans la modernité mondialisée est un des axes centraux de la campagne de Nicolas Sarkozy, en cela totalement influence par son gourou d'extrême-droite, Patrick Buisson, qui insiste depuis des mois pour que la campagne se joue au peuple. Le président sortant définit la thématique de la sorte, "je ne parle pas seulement d'une frontière géographique, mais aussi de la frontière morale. La frontière sépare le dedans du dehors, la frontière permet d'avoir un foyer, un espace d'intimité dans lequel on peut choisir qui on fait entrer. La frontière c'est l'affirmation que tout ne se vaut pas (...) Les frontières ethniques et religieuses sont inacceptables, nous n'en voulons pas. Faites sauter les frontières de la France et vous verrez les tribus imposer des comportements dont nous ne voulons pas sur le sol français". Le président reprend ainsi la menace du communautarisme qu'il brandit devant les électeurs du Front National largement inquiets par ce phénomène.







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