France Politique

Arnaud Montebourg, nouvelle bête noire d’Europe Ecologie.

Publié le  Par Jennifer Declémy

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En déclarant que le nucléaire était "une filière d'avenir", Arnaud Montebourg a mis en colère un parti Europe Ecologie qui ne le portait déjà pas dans son coeur. Décryptage.

 

Après la petite phrase du ministre du redressement productif sur le nucléaire comme « filière d’avenir », les écologistes ont naturellement fondu sur Arnaud Montebourg pour l’accabler de critiques, les dernières en date provenant de l’ancienne candidate à la présidentielle Eva Joly. Cet incident n’est pourtant pas le premier couac entre le socialiste et le parti vert qui sont rentrés dans une phase de franc désaccord dès l’automne 2011.

 

A l’époque, Arnaud Montebourg, qui n’est pas le moins écologiste des socialistes loin de là, se fâche contre l’accord passé entre son parti et Europe Ecologie sur le volet électoral, et décide de soutenir les socialistes dissidents dans son département de Saône-et-Loire, notamment dans la deuxième circonscription. « C’est un acte de résistance par rapport à des accords politiques concoctés sur un coin de table à Paris entre deux appareils politiques » expliquait-il alors, ajoutant même, clairement ironique, « ça ne me gênerait pas d’être exclu du PS. Je crois que j’ai suffisamment donné à ce parti ». Naturellement, la question ne s’est jamais posée pour le troisième homme de la primaire, mais les verts, par le biais du sénateur Jean-Vincent Placé, avaient alors répondu vertement « Arnaud est un type très brillant et très intelligent, il a une capacité quand même à dire régulièrement n’importe quoi », décrivant même le futur ministre comme un « féodal cumulard ».

 

 

La deuxième salve d’attaques des verts envers Arnaud Montebourg survient cet été, toujours par le biais de Jean-Vincent Placé qui déclare sur BFM « je ne suis pas convaincu par le style de Monsieur Montebourg. Quelque part il m’inquiète, parce qu’il fait la tournée des entreprises en disant ‘je vais résoudre les problèmes par la volonté et le verbe’…Je ne suis pas sûr que ça marche comme ça ! ». Quelques semaines plus tôt, toujours Jean-Vincent Placé critiquait le ministre pour sa volonté de rouvrir le débat sur le gaz de schiste. Et là, le sénateur se dit même, en coulisses, « horripilé » par le ministre qui « raconte n’importe quoi matin, midi et soir. Je trouve ridicule ses tournées néo-sarkoziennes des usines ».

 


Placé : "Montebourg fait fausse route" par Europe1fr

 

La petite phrase sur le nucléaire hier vient donc couronner plusieurs mois de tensions palpables entre Europe Ecologie et un des ministres les plus « flamboyants » du Gouvernement Ayrault. Il n’en reste pas moins que l’incident sur le nucléaire marque une nouvelle aggravation de ces relations qui auront bien du mal à redémarrer désormais sous de nouveaux auspices.







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