France Politique

Un député UMP lie mariage homosexuel et terrorisme.

Publié le  Par Jennifer Declémy

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Mardi soir à l'Assemblée nationale, le député UMP Nicolas Dhuicq a choqué ses collègues en liant homoparentalité et terrorisme.

Le député UMP membre de la Droite Populaire, Nicolas Dhuicq, a choqué les députés mardi soir lors d'une discussion sur le projet de loi sur le terrorisme et la sécurité. En effet dans l'hémicycle, le député a comparé homosexualité et terrorisme, en expliquant que l'homoparentalité et l'absence de repéres qui en découlerait favoriserait la production de terroristes sur le sol français.

 

"Vous me permettrez de considérer que souvent le terroriste a un défaut : il n'a jamais rencontré l'autorité paternelle le plus souvent, il n'a jamais eu de rapport avec les limites et avec le cadre parental, il n'a jamais eu cette possibilité de savoir ce qui est faisable ou non faisable, ce qui est bien ou mal" a ainsi déclaré ce député, avant d'ajouter "n'a a-t-il pas une certaine contradiction, monsieur le ministre, dans vos propos et ceux de votre Gouvernement, alors que vous cherchez désespérément à reposer un cadre, à, dans le même temps, soutenir un projet de loi qui va jusqu'à rayer le mot père du code civil".

 


Le député UMP Dhuicq lie homoparentalité et... par LeNouvelObservateur







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Jean-Marie Charron

10/12/2012 18:28

A première vue, on ne voit pas très bien ce qui justifie le rapprochement de ces deux concepts. Il faut être un député de l’opposition, de la droite populaire, pour l’oser. Et pourquoi ne pas le faire en effet ? C’est la base même de toute recherche que de se poser des questions, de poser des interrogations sur des domaines qui pourraient être tabous et empêcher à la vérité d’émerger. Imaginons que l’affirmation de Monsieur Dhuicq, député UMP de l’Aube, débouche sur une découverte qui permettrait de comprendre et résoudre la difficile question du terrorisme, ça serait très dommage de la taire. J’ai donc écouté et réécouté le discours du député en question.

Sachant que ce monsieur avait bénéficié d’une formation psychiatrique, et affichait un titre rassurant : « psychiatre des Hôpitaux ! », et connaissant le sérieux de la profession dans laquelle je compte des amis, j’étais curieux de connaître la teneur de la démonstration.
Je fus abasourdi par la débilité de celle-ci.
Je l’aurais été aussi si ce discours avait été tenu par une Marine Le Pen dont on connait les positions définitivement arrêtées, et qui n’étant pas dénuée d’intelligence, possède une certaine faculté de persuasion. Cependant je lui aurais pardonné l’indigence du propos de par son ignorance des sciences humaines. On ne peut pas tout savoir !

Mais que ce soit une personne qui se prétend spécialiste en ce domaine (psychiatre, ce n’est pas rien !) et qui débite avec autorité un chapelet d’affirmations totalement arbitraires me sidère !

Et pour commencer, le donneur de leçon dresse un portrait non pas du terrorisme, ou des terroristes mais DU terroriste. Un vrai portrait robot. Aucun scientifique compétent ne se permettrait une telle généralisation. « Le terroriste, c’est… ! ». En cela, l’orateur rappelle Sarkozy qui voulait détecter les futurs criminels dès la maternelle et les ficher.

Ensuite, le député se lance dans une énumération de « défauts » qui supposerait qu’il a étudié un panel composé de terroristes, parallèlement à un panel témoin.

Préjugé N°1 : Le terroriste n’a jamais rencontré l’autorité paternelle.
Préjugé N°2 : Le terroriste, le plus souvent, n’a jamais eu de rapports avec les limites,
avec le cadre parental.
Préjugé N°3 : Le terroriste n’a jamais eu la possibilité de savoir ce qui était faisable
ou non faisable, ce qui est bien ou mal.

Ainsi, fort de ces pseudo évidences, Dhicq interpelle le ministre :

N’y a-t-il pas une certaine contradiction dans vos propos et ceux de votre Gouvernement alors que vous cherchez désespérément à proposer un cadre, un sens, une symbolique et en même temps soutenir un projet de loi qui va jusqu’à rayer le mot « père » du code civil….Vous provoquez dans les années à venir la confusion, la confusion des genres, le déni de la différence des sexes, la psychose !

La psychose, que bigre, rien que ça ! L’orateur emploie ce mot valise et approximatif des journalistes qui n’a rien à voir avec celui de la psychiatrie. Si Dhuicq était un professionnel compétent il saurait que la psychose est une pathologie grave qui touche à l’identité même de la personne lors de ses premiers mois de vie, avant que ne se distinguent du paysage du nourrisson les personnes de son entourage, dont éventuellement un père.

Je ne suis pas juriste et ne sais pas si, à la suite du mariage des homosexuels, le mot père doit disparaitre du code civil. Ça n’empêchera pas les pères d’exister, à moins que, devant la faillite de plus en plus répandue de la famille traditionnelle, la société ne s’organise autrement, à la manière des mosos, par exemple. Ça n’empêchera pas les personnes de mener leur existence au moins aussi heureusement qu’aujourd’hui. Peut-être même que la majorité des citoyens pourra vivre, et ce sans confusion, une vie sexuelle autrement plus épanouie qu’elle peut l’être encore aujourd’hui pour beaucoup.

En résumé, je trouve malhonnête le discours d’un député qui use de sa prétendue compétence professionnelle pour enfumer le citoyen de base. Celui-ci, heureux de vivre ou d’espérer vivre dans une famille traditionnelle, le modèle idéalisé mais classique, se trouve un peu surpris et dépassé de voir mis au grand jour des modes de vie qu’il ignorait. Ce n’est pas en écoutant un intégriste (Tiens,une forme de terroriste que Dhuicq n’a pas répertoriée !) qu’il sera correctement informé.


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10/12/2012 18:28

A première vue, on ne voit pas très bien ce qui justifie le rapprochement de ces deux concepts. Il faut être un député de l’opposition, de la droite populaire, pour l’oser. Et pourquoi ne pas le faire en effet ? C’est la base même de toute recherche que de se poser des questions, de poser des interrogations sur des domaines qui pourraient être tabous et empêcher à la vérité d’émerger. Imaginons que l’affirmation de Monsieur Dhuicq, député UMP de l’Aube, débouche sur une découverte qui permettrait de comprendre et résoudre la difficile question du terrorisme, ça serait très dommage de la taire. J’ai donc écouté et réécouté le discours du député en question.

Sachant que ce monsieur avait bénéficié d’une formation psychiatrique, et affichait un titre rassurant : « psychiatre des Hôpitaux ! », et connaissant le sérieux de la profession dans laquelle je compte des amis, j’étais curieux de connaître la teneur de la démonstration.
Je fus abasourdi par la débilité de celle-ci.
Je l’aurais été aussi si ce discours avait été tenu par une Marine Le Pen dont on connait les positions définitivement arrêtées, et qui n’étant pas dénuée d’intelligence, possède une certaine faculté de persuasion. Cependant je lui aurais pardonné l’indigence du propos de par son ignorance des sciences humaines. On ne peut pas tout savoir !

Mais que ce soit une personne qui se prétend spécialiste en ce domaine (psychiatre, ce n’est pas rien !) et qui débite avec autorité un chapelet d’affirmations totalement arbitraires me sidère !

Et pour commencer, le donneur de leçon dresse un portrait non pas du terrorisme, ou des terroristes mais DU terroriste. Un vrai portrait robot. Aucun scientifique compétent ne se permettrait une telle généralisation. « Le terroriste, c’est… ! ». En cela, l’orateur rappelle Sarkozy qui voulait détecter les futurs criminels dès la maternelle et les ficher.

Ensuite, le député se lance dans une énumération de « défauts » qui supposerait qu’il a étudié un panel composé de terroristes, parallèlement à un panel témoin.

Préjugé N°1 : Le terroriste n’a jamais rencontré l’autorité paternelle.
Préjugé N°2 : Le terroriste, le plus souvent, n’a jamais eu de rapports avec les limites,
avec le cadre parental.
Préjugé N°3 : Le terroriste n’a jamais eu la possibilité de savoir ce qui était faisable
ou non faisable, ce qui est bien ou mal.

Ainsi, fort de ces pseudo évidences, Dhicq interpelle le ministre :

N’y a-t-il pas une certaine contradiction dans vos propos et ceux de votre Gouvernement alors que vous cherchez désespérément à proposer un cadre, un sens, une symbolique et en même temps soutenir un projet de loi qui va jusqu’à rayer le mot « père » du code civil….Vous provoquez dans les années à venir la confusion, la confusion des genres, le déni de la différence des sexes, la psychose !

La psychose, que bigre, rien que ça ! L’orateur emploie ce mot valise et approximatif des journalistes qui n’a rien à voir avec celui de la psychiatrie. Si Dhuicq était un professionnel compétent il saurait que la psychose est une pathologie grave qui touche à l’identité même de la personne lors de ses premiers mois de vie, avant que ne se distinguent du paysage du nourrisson les personnes de son entourage, dont éventuellement un père.

Je ne suis pas juriste et ne sais pas si, à la suite du mariage des homosexuels, le mot père doit disparaitre du code civil. Ça n’empêchera pas les pères d’exister, à moins que, devant la faillite de plus en plus répandue de la famille traditionnelle, la société ne s’organise autrement, à la manière des mosos, par exemple. Ça n’empêchera pas les personnes de mener leur existence au moins aussi heureusement qu’aujourd’hui. Peut-être même que la majorité des citoyens pourra vivre, et ce sans confusion, une vie sexuelle autrement plus épanouie qu’elle peut l’être encore aujourd’hui pour beaucoup.

En résumé, je trouve malhonnête le discours d’un député qui use de sa prétendue compétence professionnelle pour enfumer le citoyen de base. Celui-ci, heureux de vivre ou d’espérer vivre dans une famille traditionnelle, le modèle idéalisé mais classique, se trouve un peu surpris et dépassé de voir mis au grand jour des modes de vie qu’il ignorait. Ce n’est pas en écoutant un intégriste (Tiens,une forme de terroriste que Dhuicq n’a pas répertoriée !) qu’il sera correctement informé.


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