Municipales : Marine Le Pen réfute la présence de candidats « malgré eux » sur les listes FN

« C’est faux », s’exclame Marine Le Pen. Sur I-télé, ce lundi matin, la présidente du Front National a contre-attaqué face aux accusations de certains colistiers du Front National. La semaine dernière, dans une demi-douzaine de villes, ces derniers dénonçaient une tromperie du candidat FN de leur commune. Leur présence sur des listes du Rassemblement Bleu Marine se seraient faites « malgré eux ».

Complot

« Nous avons clairement la démonstration que l’UMP et le PS ont systématiquement appelé les colistiers pour les intimider alors que seules les préfectures avaient les coordonnées de ces colistiers », a accusé Marine Le Pen, criant au complot. Au Grand-Quevilly (Seine-Maritime), ville où Laurent Fabius a été maire de 1995 à 2000, 32 noms seraient suspects. Le préfet du département a directement retiré la liste du parti d’extrême-droite. « Un vrai scandale », pour Marine Le Pen.
 

Dans ce même département, une dizaine de colistiers ont porté plainte : 6 à Elbeuf, 3 à Harfleur, et un à Lillebonne. Une enquête pour « abus de faiblesse et faux » à Orléans et une autre pour « faux et usage de faux » à Montbéliard ont également été ouvertes. « Nous allons porter plainte, condamner ces maires et faire annuler ces élections », a promis la numéro 1 du Rassemblement Bleu Marine.

Le FN, arbitre des municipales ?

« Le Front National ne sera pas un arbitre des municipales mais un acteur premier » a promis Marine Le Pen. « Nous ne sommes ni le Modem, ni l’ancien UDF, ni le PC, ni une béquille de l’UMP ou du PS », clame-t-elle. Pourtant, le FN devrait bel et bien se positionner en troisième choix lors de ces élections locales. Et par conséquent, jouer le rôle d’arbitre en cas de triangulaires et ou de quadrangulaires.
 

Plusieurs sondages vont en ce sens. A Toulouse, le PS progresserait en cas d’absence de l’extrême droite. A Metz et à Belfort, l’avenir de deux candidats favoris, respectivement Dominique Gros (maire sortant PS) et Damien Meslot (UMP) dépendra du score du FN. Mais dans les communes où le parti a fait plus de 10% aux élections présidentielles et législatives, il compte bien être présent au second tour « soit pour gagner, soit pour obtenir des élus », expliquait son directeur de campagne Nicolas Bay. Cependant, sur les 596 listes que présentent le Front National dans l’Hexagone, aucun objectif chiffré n’a été évoqué publiquement par ses responsables.