Hauts-de-Seine (92) Politique

Suresnes : couvre feu ou pas couvre feu ?

Publié le  Par Antoine Sauvêtre

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Le mystère reste entier. La mairie avait annoncé sa mise en place à partir de mercredi 16 juillet, mais l’a suspendu quelques heures avant son application car la préfecture a promu d’envoyer des renforts pour assurer la sécurité. Depuis, les Suresnois sont dans le flou.

Oui, mais non. Enfin peut-être. Voilà à quoi pourrait se résumer le feuilleton du couvre feu de Suresnes (Hauts-de-Seine). Tout commence, le mercredi 16 juillet, quand le maire UMP Christian Dupuy dépose un arrêté de couvre-feu. D’après ce dernier, tous les mineurs de moins de 13 ans et les groupes d’au moins 5 personnes ne peuvent circuler dans les rues de Suresnes entre 23 heures et 6 heures du matin. Et ce, dès le jour du dépôt jusqu’au 28 juillet.

La mairie fait-elle du chantage ?

Mais dans la soirée, alors que le couvre feu doit entrer en vigueur, l’édile décide soudainement de le suspendre. La raison ? Le préfet des Hauts-de-Seine lui a promis d’envoyer une brigade de renfort pour faire face à l’insécurité qui règne depuis plusieurs jours dans la commune. Dès lors, la municipalité indique qu’il n’y a plus lieu de mettre en place le couvre-feu, faisant suspecter un éventuel chantage de la mairie envers la préfecture. Ce que nie l’adjoint à la sécurité, Daniel Montet au Parisien. Ce dernier avertissant tout de même le préfet qu’ils « appliqueront le couvre-feu demain si les effectifs ne sont pas là ce soir ».

Le précédent de 2013

« Nous attendons toujours la réponse du préfet quant à cette mesure, dit-il, prudent. […] J’attends aussi de voir ce qu’il nous a promis ». De son côté, la préfecture nie avoir cédé à un chantage et indique simplement que « quand les effectifs manquent, ils sont donnés ». Une réactivité qui tombe particulièrement bien pour la mairie.
 

Si le maire a brandi la menace d’un couvre-feu, c’est qu’il garde un mauvais souvenir du mois de juillet 2013. L’année dernière, des jets de projectiles avaient mis le feu à un pavillon. Or, depuis quelques jours, des tirs de mortiers et des feux de poubelle ont été signalés à plusieurs reprises. Le couvre-feu, toujours suspendu, devait s’appliquer à 4 quartiers de la ville. Ceux de la Cité-jardin, de Caron Jaurès, le secteur de la rue Merlin de Thionville près de l’hôpital Foch et la terrasse du Fécheray au Mont Valérien, là ou avait été tiré les projectiles l’an dernier.







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