Seine-Saint-Denis (93) Politique

Bobigny : une élue porte plainte contre quatre de ses collègues pour menaces de mort et séquestration

Publié le  Par Raphaël Didio

image article

Flickr - choudoudou

Coup de tonnerre à la mairie de Bobigny. D’après Marianne, l’adjointe à la Petite Enfance, Sabrina Saidi, a été entendue mercredi au commissariat de Bobigny suite à sa plainte pour « menaces de mort » et « séquestration » contre plusieurs de ses collègues.

Communiste depuis près d’un siècle, la mairie de Bobigny (Seine-Saint-Denis) est déjà le théâtre d’une affaire particulièrement douteuse alors qu’elle vient tout juste de passer sous le pavillon de l’UDI. Un été ombrageux se dessine pour l’édile centriste, Stéphane de Paoli. En effet, d’après Marianne, l’adjointe à la Petite enfance, Sabrina Saidi, a été entendue mercredi au commissariat de Bobigny. Elle y a déposé plainte pour « menaces de mort » et « séquestration » à l’attention de ses collègues. Sabrina Saidi a été confrontée aux quatre mis en cause,  dont l’actuel Premier adjoint au Maire, qui étaient tous convoquées « en audition libre ».


D’après des informations de Metronews, les quatre mis en cause vont porter plainte à leur tour contre l’adjointe à la Petite enfance pour « dénonciation calomnieuse ». La municipalité va de son côté attaquer en diffamation Marianne. Via un communiqué,  les accusations de l’élue ont été rejetées par la mairie, précisant par ailleurs que sa délégation lui était retirée « après avis unanime du groupe majoritaire ». Jeudi, l’hebdomadaire a mis en ligne des extrais sonores qui seraient tirés d’un entretien houleux qu’aurait eu la plaignante, à l’origine de ces enregistrements, avec quatre élus de la municipalité dans un bureau de l’hôtel de ville. Les collègues de la jeune élue « la soupçonnaient d’avoir distribué un tract et ils lui ont mis la pression », d’après des sources policières.


Au cœur de l’affaire, l'épouse d’un membre du « gang des barbares »


A en croire les extrais sonores, on y entend Kianoush Moghadam, à la tête de la direction du développement territorial, assurer à la jeune femme : « tu es entrée sur un terrain qui est dangereux pour toi » mais aussi « ferme ta gueule, tu crois que tu parles à qui ? », avant que le premier adjoint au maire, Christian Bartholmé, n’entre en scène. « Je vais te dire un truc : des fois, il faut que tu te contrôles. Tu dis des choses… Il faut que tu fasses attention. […] Tu ne te rends pas compte de la connerie que tu racontes, alors réfléchis bien. […] Si tu as la moindre info, crache-la. […] Parce que c’est aussi dangereux pour tes miches… »


Bref, ambiance à la House of Cards, dont l’enjeu principal reste la polémique datant du mois de juin : le tract attribué à la jeune élue, qui accusait la mairie d’avoir recruté comme chargée de mission Lynda Benakouche, l’ancienne petite amie de l’ancien bras droit de Youssouf Fofana, cerveau du « gang des barbares », dont elle attend un enfant. Si elle est engagée dans des activités associatives d’après Metronews, elle a aussi été condamnée à deux reprises pour violences dont une en 2005 pour « séquestration avec violence en réunion sur une femme enceinte ». Son mari, lui, a écopé d’une peine de 18 ans de prison en 2009 pour son implication avec Youssouf Fofana dans le meurtre antisémite d’Ilan Halimi.







Réagir

Si vous souhaitez voir votre commentaire apparaître directement sur le site sans attendre la validation du modérateur, veuillez vous identifier ou créer un compte sur le site Paris Dépêches.


Publier le commentaire

Me prevenir des réponses




Commande de vin

Vêtements bio

retour menuRetour au menu

© 2013 AMLCF - Réalisation : NokéWeb