Paris (75) Société

Travail dominical : la crise des équipements sportifs s’intensifie

Publié le  Par Antoine Sauvêtre

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Les agents de la Direction de la jeunesse et des sports (DJS) de Paris ont bloqué les négociations avec la mairie. Refusant de travailler le dimanche depuis un an, les grévistes réclament une hausse de la prime dominicale et menacent désormais d’étendre le mouvement au samedi.

A Paris, les sportifs du week-end pourraient bien être obligés de rester chez eux. Depuis le 23 février 2014, une partie des stades, gymnases et piscines de la capitale restaient déjà portes closes le dimanche. Mais le conflit opposant la mairie de Paris et les employés des équipements sportifs parisiens ne trouvant pas d’issue, les grévistes menacent désormais de fermer le samedi.

Prime dominicale

C’est ce qu’a annoncé jeudi 12 février une intersyndicale CGT-FO-Supap/FSU-SUD après une réunion infructueuse au mois de janvier avec les représentants de la mairie de Paris. Depuis un an, les agents des équipements sportifs réclament une revalorisation de la prime dominicale de 44 euros actuellement à 180 euros. Or, l’exécutif parisien « a proposé de créer une nouvelle indemnité de 12,50 euros par dimanche », a expliqué à l’AFP William Bouffet, délégué syndical CGT. « C’est du mépris envers les agents », estime Xavier Monrose, délégué FO, le syndicat à l’origine du mouvement de grève.

Lourdes conséquences pour les usagers

L’élargissement de la grève au samedi a de quoi inquiéter la mairie. Car la fermeture des équipements sportifs le dimanche a déjà un impact conséquent pour les usagers. D’abord car la grève est particulièrement suivie. Chaque dimanche, 19 à 20 piscines sur les 38 que compte la capitale sont fermées alors qu’elles ne devraient pas l’être. Et « il arrive aussi que certains grands équipements sportifs (gymnases ou stades) de la ville soient impactés », indiquait au journal 20 Minutes Emmanuel Grégoire, adjoint à la maire de Paris chargé des ressources humaines.
 

Ensuite, car les fermetures sont imprévisibles. La grève touche des établissements différents chaque semaine, et il est impossible de savoir à l’avance lesquels seront fermées car les grévistes ne sont pas soumis à une obligation de prévenance.  Pour compenser, les abonnements dans les piscines parisiennes seront prolongés gratuitement de six mois.

Bras de fer

De son côté, la mairie s’indigne. « Nous ne comprenons pas ce durcissement, alors que nous étions dans le dialogue, expliquait un porte –parole à l’AFP, […] 12,50 euros était le départ d’une négociation », ajoute-t-il. Et l’exécutif ne compte pas lâcher dans ce bras de fer. « Nous resterons sur une ligne dure tant que les syndicats le seront », a ajouté la source de l’AFP. Dans un communiqué, la mairie s’est expliquée, jugeant que «  s’il est légitime que les syndicats portent des revendications sociales, il est irresponsable qu’ils en fassent porter le poids aux Parisiens ».
 

L’exécutif appelle désormais l’intersyndicale « à reprendre le dialogue », « à veiller au devoir de continuité du service public » et menace d’engager « tous les moyens juridiques à sa portée pour maintenir les équipements sportifs ouverts, notamment le redéploiement d’agents non-grévistes dans les équipements impactés ». Ultime tentative pour mettre fin à un conflit dans l’impasse.







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