Paris (75) Société

Eglise Sainte-Rita : deuxième jour de mobilisation, les premières échauffourées

Publié le  Par Laurent Pradal

image article

Après une journée de blocus hier, menée par les riverains, paroissiens et élus du 15ème arrondissement, des incidents ont éclaté aujourd’hui entre les ouvriers et les occupants des lieux. L’église n’a toujours pas été détruite.

Toujours pas de destruction en vue. Voilà ce que l’on peut retenir de ce deuxième jour d’occupation des riverains, paroissiens et élus du 15ème arrondissement, concernant l’église Sainte-Rita, qui devait être rasée la veille. Hier, les défenseurs de l’église avaient commencé l’occupation des lieux, empêchant les ouvriers de faire leur travail. Ces derniers, dès le matin, avaient renoncé à la démolition ce jour-ci. Mais c’était sans compter sur leur arrivée ce matin une heure plus tôt sur les lieux, à 6h (1h avant l’heure légale de commencement des travaux) pour agacer les partisans de la sauvegarde de l’église, qui se sont à nouveau mobiliser pour contrecarrer la démolition. C’est à ce moment que la tension est montée.
 

Des débordements constatés
 

Au moment où les riverains se déployaient pour empêcher l’installation de barrières de sécurité, le maire du 15ème arrondissement, ainsi que son adjointe, sont agressés par des ouvriers. Les deux élus sont menacés avec un marteau, et l’adjointe est « brutalisée ». Une plainte a été déposée « contre chacun des ouvriers et le chef de chantier pour menaces, outrage et injures », a annoncé le maire de l’arrondissement, Philippe Goujon, et « pour violences », précise-t-il, en ce qui concerne son adjointe. « De tels comportements, ajoutés aux nombreuses infractions relevées, sont absolument inadmissibles », s’est insurgé le président de l’association Les Arches de Sainte-Rita, Nicolas Stoquer. La police, sur place, a contraint les ouvriers à enlever les barrières de sécurité, les obligeant à renoncer une seconde fois au début des travaux. Aujourd’hui encore, Sainte-Rita se tiendra debout, encore une journée, à attendre comme les condamnés à mort le jour de sa destruction.







Réagir

Si vous souhaitez voir votre commentaire apparaître directement sur le site sans attendre la validation du modérateur, veuillez vous identifier ou créer un compte sur le site Paris Dépêches.


Publier le commentaire

Me prevenir des réponses




Commande de vin

Vêtements bio

retour menuRetour au menu

© 2013 AMLCF - Réalisation : NokéWeb