Une arme anti-Crise : Paris pas cher 2010

Paris dépêches : Les bons plans sont-ils plus rares depuis le début de la crise ?

Anne Riou : Non, au contraire. Il y a de bonnes affaires dans les restaurants, dans beaucoup de petits théâtres, dans les depôts-ventes… La Crise oblige les Parisiens, et les Français d’ailleurs, à consommer plus intelligemment : c’est le côté rose de la Crise. Pour payer un peu moins, on fréquente plus les bars au moment des happy hours, on va dans les friperies vintage, chez les grossistes : on a des réflexes qu’on n’avait pas avant. Les gens donnent plus, à Emmaüs par exemple. Les consommateurs sont de plus en plus responsables, solidaires. Et dans ce nouveau contexte, je peux vous dire qu’il y a des affaires en or.

Dans quels domaines les Parisiens peuvent-ils vraiment économiser ?

Le spectacle vivant… Le regard du cygne, théâtre du 20ème arrondissement (210, rue de Belleville), propose des places à partir de 7 euros ! Les concerts gratuits sont superbes à la Cité de la musique de la Villette (19ème), il faut en profiter. Je pense aussi au Théâtre Darius-Milhaud Porte de Pantin (19ème). Et il faut aussi profiter de certains restaurants qui offrent des menus économiques incroyables, confectionnés par des élèves de grands chefs.

Justement, votre coup de cœur restaurant 2010 ?

Sans hésitation : Wadja, 10 rue de la Grande-Chaumière dans le 6ème arrondissement. Le menu du midi et à 15 euros, le menu du soir est à… 15 euros aussi ! Et c’est magnifique.

Pourquoi utilisez-vous encore le support livre ? Pourquoi ne pas se contenter d'un site ?

On a un blog*, mais on reste attaché au livre. Il y a des milliers de lecteurs qui aiment encore l’odeur du papier, l’objet livre. Mais cela ne nous empêche pas de nous intéresser aussi beaucoup aux nouvelles technologies : dans cette édition, on aide par exemple les lecteurs à s’y retrouver au milieu de la jungle des sites de vente en ligne. 

"Paris pas cher" fête ses 35 ans... Qu'est ce qui a changé depuis 1974 ?

Il y a 35 ans, il y avait peu de boutiques… On les cherchait vraiment. Les friperies n’existaient par exemple pratiquement pas. Aujourd’hui, notre travail c’est justement de faire le tri parmi une offre énorme. Notre méthode d’enquête elle, n’a pas changé : on enfourche toujours nos vélos et on sillonne la Capitale. Une nouveauté cette année : les "Ecotrucs", de petits encadrés qui distillent de bonnes idées pour faire des économies, "Comment consommer moins de gaz ?", "Comment vendre ses meubles facilement ?"…


*Blog
http://www.guideparispascher.com