Paris (75) Société

Premier anniversaire pour le mariage pour tous

Publié le  Par Un Contributeur

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lickr - Vincent Jarousseau

Le 23 avril 2013, emmenée par une Christiane Taubira survoltée, le mariage pour tous était voté par l’Assemblée Nationale. 331 députés ont voté pour, 225 préférant le « non », quand dix autres ne préféraient pas se prononcer. Aujourd’hui, c’est désormais le premier anniversaire du mariage homosexuel. Quel premier bilan tirer de cette loi qui a tant divisé les Français ?

En chiffre d’abord. D’après l’Insee - qui n’affirme pas avoir le décompte officiel puisque toutes les communes n’ont pas remonté l’information  -, le nombre de mariages homosexuels se situerait aux alentours des 7 000 en 2013, soit du 18 mai, date d’entrée en vigueur de la loi, jusqu’au 31 décembre, ce qui représenterait environ 3 % des unions en France. Un quart des mariages ont  été célébrés dans les villes de plus de 200 000 habitants (dont 14 % à Paris), et, au 31 décembre dernier, 2  900 communes en ont au moins célébrer un.

Toutefois, l’Insee préfère rester prudent sur ces chiffres «Quand une nouvelle loi entre en vigueur, il y a toujours au début un effet de rattrapage. Ce serait étonnant que les chiffres restent sur la même tendance dans les prochains mois», peut-on lire dans Libération.

Des hommes 

Trois unions sur cinq sont des hommes, dont la moyenne d’âge est située à 50 ans, contre 43 ans pour les femmes. «Souvent, ces couples avaient dix, vingt, trente-cinq ans de vie commune ! Oui, j’ai marié beaucoup de retraités», explique ainsi dans Libération Patrick Bloche, ex-maire PS du XIe arrondissement de Paris, qui n’a pas chômé puisqu’il a uni 122 couples du 10 juin 2013 au 12 avril dernier, date à laquelle il a cédé sa place au cours des dernières municipales.  


Le mariage n’est pas pour tous


Mais la loi Taubira compte encore son lot de détracteurs. Quelques sympathisants de la Manif pour tous continuent de se rassembler et de veiller près du ministère de la Justice sur la Place Vendôme à Paris, figés comme des statues. Certains maires, comme Jacques Bompart à Orange (Vaucluse), refusent de célébrer une union entre deux personnes de même sexe et préfèrent déléguer cette tâche à un conseiller municipal.

Enfin, le Mariage pour tous ne l’est finalement pas, puisque certains couples binationaux sont dans l’incapacité d’officialiser leur union. La circulaire du 29 mai en est la raison. Adressée aux maires, elle précise que pour certaines nationalités, le droit du pays d’origine prime sur le droit français, même si l’union se déroule en France. Les ressortissants d’Algérie, du Maroc, de Tunisie, du Cambodge, du Laos, de Pologne, de Slovénie, de Bosnie-Herzégovine, du Monténégro de Serbie et du Kosovo sont ainsi privés de mariage en France, puisqu’il est interdit dans leur pays...


Par Raphaël Didio







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