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Crash du vol AH 5017 : les drapeaux tricolores en berne pendant trois jours

Publié le  Par Antoine Sauvêtre

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lapoutre2tek - flickr

Pour rendre hommage aux 54 victimes françaises du vol d’Air Algérie, le drapeau tricolore sera mis en berne, à partir de ce lundi 28 juillet, sur tous les bâtiments publics pendant trois jours.

C’est une décision rare mais qu’un président de la République aimerait ne jamais avoir à prendre. Quatre jours après le drame du vol AH 5017 d’Air Algérie, François Hollande a décidé de rendre hommage aux victimes. Le crash a fait 118 victimes, parmi lesquels 54 Français. Le drapeau tricolore sera mis en berne sur tous les édifices publics à partir de ce lundi 28 juillet jusqu’à mercredi. Trois jours pour témoigner du « deuil de la Nation ».

Cas similaire en 2005

Car cet hommage n’est pas un « deuil national » qui, lui, doit être décidé en conseil des ministres, et aurait pu entrainer la fermeture des services publics et des écoles. La mise en berne des drapeaux français à été décidé par le chef de l’Etat, après une réunion de crise samedi et après avoir rencontré les familles des victimes.
 

Un tel hommage a récemment été décidé après la mort de l’ancien président sud-africain Nelson Mandela. Dans un cas similaire à la catastrophe d’Air Algérie, Jacques Chirac avait décidé de mettre les drapeaux en berne en France en 2005. Un avion de la West Caribbean Airways qui reliait Panama à la Martinique s’était écrasé au Venezuela faisant 160 victimes, dont 152 Français. Une telle décision n’avait en revanche pas été prise après le crash du vol Rio-Paris en 2009, qui avait notamment fait 61 victimes françaises.

Nouvelle réunion de crise ce matin

Ce lundi matin, une nouvelle réunion de crise s’est tenue à l’Elysée en présence du président de la République, du premier ministre Manuel Valls et des différents ministres concernés : Laurent Fabius (Affaires étrangères), Bernard Cazeneuve (Intérieur), Jean-Yves Le  Drian (Défense) et Frédéric Cuvillier (Transports). Lors de ces réunions, ils échangent notamment les informations concernant l’avancée de l’enquête alors qu’une vingtaine de gendarmes et une équipe du Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) sont sur le site du crash, au nord-est du Mali, depuis samedi. Leurs principales missions et de recueillir les preuves nécessaires pour expliquer les circonstances du crash et de retrouver les corps des victimes.

Les boites noires arrivent en France

Ce lundi, les boites noires de l’appareil, toutes deux retrouvées après la découverte de la seconde par des experts de l’ONU samedi, doivent être rapatriées en France pour débuter leur analyse. L’une comporte l’enregistrement des conversations entre les membres d’équipage, l’autre comporte les données techniques du vol. Leur analyse permettra de mieux comprendre les circonstances de l’accident et les réactions des pilotes avant que l’avion ne s’écrase. Les pilotes avaient notamment demandé la possibilité de contourner une zone fortement orageuse au dessus du Mali quelques instants avant de disparaitre des écrans radars.







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