France Société

Grève des surveillants dans une vingtaine de prisons

Publié le  Par Raphaël Didio

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Flickr - Christian Senger

Les surveillants de prisons se sont mis en grève ce jeudi pour protester contre leurs mauvaises conditions de travail.

Ce jeudi matin, plusieurs prisons ont été bloquées par des surveillants de prisons en colère qui ont été délogés par les gendarmes. Ils protestent contre le manque de moyens et des conditions de travail et de sécurité dégradées, après l’appel du principal syndicat du secteur, l’Ufap, qui réclame notamment 800 postes vacants de surveillants supplémentaires lors du prochain budget triennal, actuellement en cours d’élaboration.


Christiane Taubira, la ministre de la justice, a reconnu sur RTL des « difficultés » et des problèmes d’effectifs, au contraire de la surpopulation carcérale, toujours en augmentation. La Garde des Sceaux affirme que « les besoins sont indiscutables » et assure « batailler pour expliquer les besoins de ce ministère » alors que 70 millions d’euros d’économies sont prévues pour le Ministère de la Justice. Elle en profite pour fustiger « l’ancien quinquennat » durant lequel « des emplois avaient été créées mais pas financés donc ils n’existent pas ». En attendant des solutions, les matons sont sur le front.


Une vingtaine de prisons bloquées


A prison de Fleury-Mérogis, plus grande prison d’Europe, une soixantaine de surveillants ont bloqué l’entrée vers 6 heures du matin avant d’être finalement délogés trois quart d’heures plus tard par les gendarmes. A la Direction interrégionale des services pénitentiaires (DISP) de Lille (Nord/Pas de Calais, Picardie et Haute-Normandie), pas moins de huit établissements sur vingt-deux étaient bloqués. A la prison de Lille-Sequedin, une vingtaine de surveillants bloquaient les extractions, « sauf les grosses urgences » a précisé le secrétaire local de l’Ufap. A celle d’Annoeullin (Nord), une cinquantaine de matons ont disposé «des barricades, des pneus, des palettes, des lits et des matelas» pour bloquer les extractions, avant d’être également délogés par les gendarmes.


Blocages ou des manifestations à recenser également à la célèbre prison marseillaise des Baumette, où la CGT s'est jointe au mouvement, mais aussi à Béziers, Foix, Perpignan, Lannemezan, Albi, Seysses, Muret ou encore à la maison d'arrêt d'Aix-Luynes. Par ailleurs, Christine Taubira rappelle avoir lancé il y a un an un « plan de sécurisation » de 33 millions d'euros. Mais l'Ufap estime qu'il n'est pas appliqué assez rapidement et avait ainsi organisé une première journée d'action le 6 mai, sur les mêmes revendications, qui avait touché une centaine d'établissements sur les 192 présents dans l’Hexagone.







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