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SportHebdo: le sport entre parenthèses

Publié le  Par Jacques-Henri Digeon

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Trois jours après la dramatique soirée de Paris, la vie reprend, doucement. Parce qu’il le faut…. Partout, en France et dans le monde, le sport avait ce week-end la tête ailleurs…

Oubliée (pour quelques jours…) l’affaire Benzema-Valbuena ; mis de  côté (jusqu’à quand ?) le dopage « étatisé » des athlètes Russes (en attendant celui du Kenya) ; rangée (avant s’en glorifier… ) aux archives le 2-0 contre l’Allemagne ; mis en touche (jusqu’au Tournoi…) les remèdes de Guy Novès pour un Quinze de France malade ; juste notés les inévitables (ou lassants…) succès d’Ogier en rallye et  doublé Mercedes en F1 ;  gardé (au chaud…) l’engagement au Dakar du quadri amputé Philippe Croizon ; aux oubliettes (avant leur vraie rentrée …) les retours de Gourcuff et Ribery ; peut attendre (trop banal…) le remplacement d’Hervé Renard à l’entraînement du Lillle OSC,  etc …
Bon nombre  de rendez-vous sportifs ont été annulés ou reportés après les terribles événements de Paris, au Stade de France, au Bataclan, rue de Charonne … Et ce week-end, passé le recueillement et l’émotion, ceux qui ont dû quand même jouer, buter, courir ou piloter, l’ont  fait, le moral embrumé. Malgré tout…. Parce qu’ils aiment les lumières de Paris, en attendant peut-être de s’y donner rendez-vous en 2024, les sportifs de France et du monde entier,  lui ont rendu hommage et se sont montrés solidaires. Le sport était entre parenthèses…

Dignité. Soutien aux victimes, pensées aux familles brisées, révolte contre l’horreur, incompréhension… Chacun à leur manière avec leurs mots, les sportifs ont réagi à l’horreur. Nous avons saisi les mots les plus émouvants. Celle du football d’abord.  « C’est dans ces moments là, où pendant un laps de temps on croirait se téléporter en pleine zone de conflit armé, qu’on se souvient combien on a de la chance de vivre dans un aussi beau pays que la France », de Paul-Georges Ntep, du Stade Rennais. « Ce n’est pas juste une attaque de Paris mais de nous tous. On a besoin de plus d’amour dans ce monde », de Johan Djourou, international suisse, licencié à Hambourg. Et puis surtout, ce message plein de dignité de  Lassana Diarra, milieu de terrain du Onze de France, directement touché par la mort d’un des siens : « Ma cousine, Asta Diakite, figure parmi les victimes (…). Elle a été pour moi un repère, un soutien, une grande sœur. Dans ce climat de terreur, il est important pour nous tous, qui sommes représentants de notre pays et de sa diversité, de prendre la parole et de rester unis face à une horreur qui n’a ni couleur ni religion. Défendons ensemble l’amour, le respect et la paix. Merci à  tous pour vos témoignages et vos messages, prenez soin de vous et des vôtres, et que nos victimes reposent en paix » Sans oublier enfin ces heures d’angoisse vécues après le match par l’attaquant Antoine Griezmann dont la sœur assistait au concert du Bataclan, et ce tweet « Grâce à Dieu, ma sœur a pu sortir. Toute les prières vont aux victimes et leurs familles ».

Ofa otu. Des Etats-Unis à la Nouvelle-Zélande en passant par le Brésil et l’Europe, le monde du sport a tenu à apporter son soutien à la France. Minutes de silence avant les matches de NBA (match Mavericks Dallas-Lakers Los Angeles) et à Sao Paulo (départ du GP de F1), Marseillaise (à Londres dans les stades des Saracens et du London Irish), messages sur les réseaux sociaux… « Alors que je me prépare pour le match, je ne peux pas aider mais je pense à la tragédie. Mon dieu, mais que se passe t-il avec les gens ? », de Lebron James, de Cleveland, l’un des meilleurs basketteurs du monde. « Nous vivons dans un monde cruel avec des gens cruels », de Bernie Ecclestone, patron de la F1. « Choc, terreur, effroi… Il faut de la dignité. La F1 est solidaire », de Cyril Abiteboul, patron de Renault Sports F1. « Soirée terrible (…) Restons soudés », du judoka Teddy Rinner. « Quelle merde vivons-nous ? Ne pouvons nous pas vivre en liberté dans ce monde ? », de Fabian Cancellara, cycliste suisse de l’équipe Trek.   « La vie est précieuse, la mort brutale est odieuse », de Sandrine Gruda, basketteuse internationale. « Ca a été dur de faire du sport. J’ai nagé (…) mais on n’a pas trop le moral », du nageur Florent Manaudou qui, avec les nageurs de Marseille, s’est peint un brassard noir sur le biceps.« Je suis anéanti pour ce qu’il s’est passé. Je tiens à apporter toute mon affection et mon soutien aux Parisiens », de Rafael Nadal, neuf fois lauréat du tournoi parisien de Roland-Garros. « Sois fort Paris, France. Vous êtes tous dans nos cœurs (…) Ofa otu (On vous aime beaucoup) », de Jonah Lomu, ex-All Black.







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