Paris (75) Culture

Expo « David Bowie is… » : la Philharmonie raconte l’univers Bowie

Publié le  Par Un Contributeur

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Brian Duffy

La Philharmonie de Paris propose du 3 mars au 31 mai 2015 l’exposition « David Bowie is ». Une rétrospective de l’artiste aux multiples visages qui émerveillera les fans du musicien et amateurs de musique.

« Jamais on ne porte atteinte aux formes de la musique sans ébranler les plus grandes lois des cités ». Cette phrase de Platon, tirée du livre IV de La République résume bien l’univers musical et scénique de David Bowie, et sa confrontation à la société anglaise au début des années 70. Un univers que présente la Philharmonie de Paris à travers une merveilleuse exposition retraçant la carrière de l’interprète de Life on Mars.
 

De Heroes en passant par Space Odity, Lady Stardust ou encore des prestations du musicien dans les films Labyrinth ou Basquiat, l’exposition créée au Victoria et Albert Museum de Londres dévoilent les multiples facettes et personnages de l’artiste. Chaque coin et recoin des salles d’exposition (même le plafond) révèle des univers so british et musicaux différents. Jazz, pop, glitter rock,… Avec Bowie, chaque style de musique a sa propre identité.

« David Bowie est …» bercé par de nombreuses influences

L’exposition met également en avant les nombreuses influences du musicien, montrant ainsi la construction à travers les années de son univers si particulier – grâce notamment à son travail dans une agence de pub – et de ses personnages tous plus étranges et fascinants les uns que les autres. Ses inspirations du cinéma de Stanley Kubrick en particulier : 2001, a space odissey qui a contribué à la création du titre Space Odity et qui a propulsé sa carrière.
 


Mais aussi Clockwork Orange. La critique du totalitarisme formulée par le réalisateur a profondément marqué David Bowie. Une influence telle que le chanteur a aussitôt « incorporé le film au dispositif scénique de la tournée Ziggy Stardust ».
 

Ziggy Stardust, parlons-en : probablement le personnage le plus connu de David Bowie, et dont la tenue (une combinaison unie et des bottes militaires) s’inspire directement du personnage d’Alex DeLarge dans Orange Mécanique. D’autres influences sont également présentes tout au long de la visite avec notamment les peintures de Vasarely, ou encore sa collaboration avec le créateur Alexander McQueen, alias « l’enfant terrible » et les différentes tenues de scène montrées au public.

« David Bowie est… » un avant-gardiste aux multiples facettes

Cette avant-garde, la Philharmonie la met également en exergue dans son exposition, montrant la capacité du chanteur à se réinventer systématiquement et à se remettre en question. Pour preuve, une partie de la rétrospective est consacrée à sa réflexion sur l’écriture musicale et son indéfectible désir d’innovation : une superposition d’influences venues « de la musique, du théâtre et de l’art ». Un artiste qui « imbrique dans ses chansons plusieurs niveaux de significations ‘de manière à y découvrir quelque chose de nouveau à chaque fois’ ». Cut-up, générateur aléatoire de mot, toutes ses méthodes sont expliquées aux visiteurs.
 

Et un artiste aux multiples visages, de par ses nombreux personnages : Ziggy Stardust donc, mais aussi Aladdin Sane, Halloween Jack, The Thin White Duke, chaque alter-ego est évoqué à travers ses costumes, pour au final terminer avec le « symbole absolu de l’alter-ego de l’artiste », son habit de clown Pierrot. Une figure du « double » propre à David Bowie et une icône sexuelle d’avant-garde qui joue sur cette dualité (pour rappel, l’interprète de Major Tom est bisexuel, c’est en tout cas ce qu’il a déclaré au magazine Melody Maker dans les années 70), et qui plonge le visiteur dans cet univers extrêmement bien mis en scène, grâce aux dessins, accessoires, tenues et vidéos mis à disposition dans les différentes salles. L’exposition « David Bowie is » vaut vraiment le coup d’œil, et permet de se projeter dans le temps et dans cet univers si particulier qui nous rappelle qu’en termes de métamorphose scénique, Lady Gaga n’a rien inventé.
 

Laurent Pradal
 


Le plus de l’expo

L’utilisation de l’audioguide, gratuit et automatique, qui vous délivre les merveilleuses chansons de l’artiste au gré de votre promenade, entre deux extraits vidéo qui s’écoutent également au casque (pas besoin d’appuyer sur un bouton, tout se fait à l’infra-rouge lorsque l’on s’approche d’un écran ou autre). Une innovation qui rend la visite très interactive, plus facilement immersive et très agréable.

Pratique

L’exposition « David Bowie is » se tient à la Philharmonie de Paris du 3 mars au 31 mai 2015. Metro 5 Porte de Pantin. Ouvert du mardi au dimanche. Tarif plein : 14 euros, tarif réduit : 6 euros. Temps d’attente : entre 30 et 45 minutes, n’hésitez donc pas à réserver !







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