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Lu pour vous : La Terre qui penche, de Carole Martinez

Publié le  Par Un Contributeur

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Gallimard

Un enfant dans un monde de brutes au Moyen Âge, c’est le récit merveilleusement écrit de ‘’La terre qui penche’’, dernier roman de Carole Martinez. Notre chroniqueur littéraire, Pascal Hébert, l’a lu pour nous.

Une âme aussi belle que de la dentelle. Il y a des auteurs comme ça qui font la différence. Les projecteurs de la rentrée littéraire ne s’attardent pas forcément sur eux parce qu’ils ne sont pas assez people. Ce fut le cas avec Muriel Barbery, terrée dans le Calvados, alors que son livre battait tous les records de vente. On retrouve la même situation avec Carole Martinez qui est un écrivain majeur.


Qu’on se le dise ! Auréolée de prix prestigieux ou non, cette romancière est assez fascinante. Elle nous avait déjà étonné avec son précédent ouvrage Du domaine des murmures. Mais avec La Terre qui penche, on peut dire qu’elle s’est surpassée, surclassant beaucoup de ses confrères en ce début d’année littéraire.


Carole Martinez nous offre un roman surprenant à tous les égards. En premier lieu, elle nous entraîne sur les rivages fantastiques du Moyen-Âge. Une période où toutes les histoires sont permises. Et dans ce domaine, on peut dire que la romancière ne manque pas d’imagination.


Ce livre met en vedette une petite Blanche, encore enfant dans un monde de brutes épaisses, que l’on suit pas à pas dans son évolution. Avec son regard de fillette, elle nous montre la société dans laquelle elle évolue avec plus ou moins de bonheur. Appelée à épouser le fils d’un seigneur, ami de son père, Blanche se retrouve dans un autre ailleurs. Seule ou presque avec elle-même et son imaginaire. Le fantastique de ce récit vient côtoyer la vie austère et brutale d’une époque, où les rêves et la poésie s’entremêlent comme un fil jamais rompu. Faisant dialoguer l’âme d’une femme émerveillée avec celle de son enfance, Carole Martinez soulève des montagnes de mots. Et au final, c’est beau et tellement bien écrit. Car au-delà de l’histoire envoûtante, Carole Martinez nous gratifie d’une écriture à tomber par terre ! Ce livre n’est pas qu’une histoire de filles, Carole. Pas seulement, tellement il y a du cœur dans chaque phrase !


Pascal HEBERT


La Terre qui penche, de Carole Martinez (Gallimard). 368 pages. 20 euros.







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