France Culture

La vie automatique, de Christian Oster

Publié le  Par Pascal Hébert

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Christian Oster est un curieux personnage. Ses livres forment de curieux écrits. Loin des classiques du genre. Et c’est bien ce qui fait le charme de Christian Oster, un écrivain majeur, dans un monde où la littérature a perdu le sens de la qualité et de la profondeur. Son dernier livre, La Vie automatique, est bien là pour le prouver.

Dans un siècle qui oscille en permanence entre le bonheur et le malheur sur le chemin de l’incertitude, des hommes s’enferment dans l’absence et le renoncement. Ils ont décidé de vivre à côté avant de sombrer définitivement. C’est un peu à ces humains d’une société en plein doute que Christian Oster donne la parole dans La Vie automatique. Et d’entrée de jeu le ton est donné. Jean a oublié d’éteindre le feu sous une casserole et c’est toute sa maison qui part en fumée. Un véritable symbole pour un homme qui décide de briser les liens avec son récent passé. Une autre voie s’offre sûrement à lui. Vaguement comédien, il donne la réplique dans des séries sans âme. La fiction s’inscrit naturellement dans une vie sans relief. Jusqu’au jour où il rencontre France Rivière, une ancienne gloire du cinéma français, qui ne manque pas de verve ni de piquant. Prenant cet histrion sous son aile, France Rivière l’installe dans sa maison. Jean fera la connaissance de Charles, le fils de France. Une rencontre déterminante. Il sera intrigué par cet autre personnage qui sort d’un hôpital psychiatrique. Jean se pose des questions sur ce Charles qui part au Japon sur un coup de tête avant de disparaître. Peintre, Charles a décidé de quitter la société. Dans son refuge, personne ne le voit jusqu’à ce qu’il passe de l’autre côté du miroir. Jean le découvre sur une civière, et ne peut penser à «  la politesse de Charles, qui venait de me montrer le fond des choses et m’invitait à le contourner. »

Pascal Hébert

La vie automatique, de Christian Oster aux éditions de L’Olivier. 140 pages. 16,50 €.

 







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