France Politique

Présidentielle : Jean-Luc Mélenchon s’insurge contre le MES.

Publié le  Par Jennifer Declémy

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Alors que l'Assemblée nationale s'apprête à débattre du MES, Jean-Luc Mélenchon se fend d'une tribune dans Libération pour exhorter au rejet de ce texte.

Son combat contre le mécanisme européen de stabilité financière était déjà connu depuis plusieurs semaines, lui qui a interpellé les députés et sénateurs socialistes sur ce sujet et leur a imposé une clarification de positionnement. Mais aujourd’hui, alors que l’Assemblée nationale s’apprête à voter le MES, le candidat du Front de Gauche rédige une tribune dans Libération pour exprimer son point de vue sur le sujet, et ses arguments contre.

« Non contre ce coup à la démocratie, non à ces nouveaux traités ! » : dès le titre le ton est donné par l’ancien sénateur socialiste qui s’insurge contre le sarkozysme, et l’austérité et dénonce « ce mécanisme qui étend à tous les états qui auraient besoin d’aide, la méthode d’assistance cruelle qui a été imposée à la Grèce ! ». Mais ce qu’il dénonce aussi, c’est l’absence d’information du peuple français, dont les représentants vont voter aujourd’hui ce texte alors que « les citoyens n’ont reçu aucune information sur ce texte de 48 articles et de 62 pages ».

Sur ce point il est vrai que Jean-Luc Mélenchon a raison, tant le débat politique ne s’est guère attardé sur la ratification de ce mécanisme qui pourtant contient en germes l’imposition de la règle d’or tant réclamée par l’Allemagne. C’est donc dans cette optique que le candidat à la présidentiel réclame la tenue d’un référendum, comme en 2005 car « puisque la France est engagée par la signature du président sortant, alors une voix plus forte et sans appel doit s’exprimer sur le sujet. Celle du peuple ! Il nous faut un référendum sur les nouveaux traités ».

Pour Jean-Luc Mélenchon ce traité, s’il devait être ratifié par le Parlement, signifierait la mise en place « d’un modèle économique asphyxiant (…) et la répudiation de la démocratie qui commence. Le sort de la Grèce qui en est le laboratoire nous enjoint un devoir absolu de résistance ». Qui plus est, « la France s’engage à injecter de manière irrévocable et inconditionnelle, une contribution immédiate de 16,3 milliards d’euros. Le traité dit que la France devrait donner jusqu’à 142,7 milliards d’euros en cas de besoin. Une telle somme représenterait la moitié du budget de l’état ».

Le président du Parti de Gauche dénonce donc aussi bien la forme que le fond sur ce traité, et appelle donc les députés à « examiner le résultat en Grèce depuis deux ans et demi » pour ne pas prendre une décision qui mettrait en place « un cocktail austéritaire » en Europe.







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