France Politique

100 000 œufs détruits par les producteurs du Finistère

Publié le  Par Gaspar S.

image article

feeb - flickr

Afin d'alerter les pouvoirs publics sur leur situation, des producteurs d'œufs bretons ont détruit plusieurs dizaines de milliers d'œufs devant le centre des impôts de Carhaix.

La vingtaine de producteurs d'œufs présents, hier soir, devant le centre des impôts de Carhaix étaient en colère. Ils protestent depuis plusieurs jours contre la faiblesse des cours. Ils ne peuvent plus amortir les importants investissements consentis en application d'une directive européenne sur le bien-être des pondeuses, instaurée en janvier 2012, ni couvrir la hausse des coûts de production.

 

À lire également : Ce cher fumier ! [vidéo]

 

C'est la deuxième fois en deux jours que les agriculteurs détruisent ainsi une partie de leur production. Hier, ils se sont d'abord retrouvés à Mael-Carhaix puis se sont rendus à Carhaix-Plougueur pour un rassemblement devant le centre des impôts. Ils y ont déchargé des palettes d'œufs depuis un camion à benne : d'après les producteurs, 100 000 œufs ont été détruits et l'opération se poursuivra dans les jours prochains.

 

Plus tôt dans la journée du 7 août, Yves-Marie Beaudet, président de la section œufs de l’Union des groupements de producteurs de viande de Bretagne et des Pays de Loire (UGPVB) – qui représente 40% de la production française d'œufs avec 20 millions de pondeuses – avait assuré que «le prix moyen payé aux producteurs est tombé à 75 centimes le kilo alors que le prix de revient est de 95 centimes».

 

À lire également : Bruno Parmentier : "Pour une agriculture écologique… intensive !"

 

Depuis, Carhaix, un éleveur a déclaré : «On est à bout, ces oeufs-là, on est prêt à les donner à des pays en voie de développement, mais il ne faut pas qu’ils restent sur le territoire français (…). Ces 100 000 œufs correspondent à 5% de la production quotidienne en Bretagne, a-t-il dit. Sans suivi de leurs actions d’ici «dimanche», le collectif a laissé planer la menace d’une radicalisation du mouvement.







Réagir

Si vous souhaitez voir votre commentaire apparaître directement sur le site sans attendre la validation du modérateur, veuillez vous identifier ou créer un compte sur le site Paris Dépêches.


Publier le commentaire

Me prevenir des réponses




Commande de vin

Vêtements bio

retour menuRetour au menu

© 2013 AMLCF - Réalisation : NokéWeb