Grand Paris Politique

Attentats à Paris : une journaliste présente au Stade de France raconte

Publié le  Par Un Contributeur

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Flickr - Thanh Nguyen

La soirée du vendredi 13 novembre dernier a été le théâtre d'une horreur sans nom. Des fusillades et explosions ont fait plusieurs centaines de morts et de nombreux blessés, certains luttant encore pour vivre, au cœur de la capitale. Des explosions qui ont également fait des dégâts au Stade de France, où se tenait un match amical entre la France et l’Allemagne. Des explosions et une soirée auxquelles a assisté Lucie Oleszkiewicz, une collègue journaliste, qui nous raconte.

21h17, une détonation se fait entendre dans le Stade de France, suivie rapidement d’une seconde. Dans le public on pense à une simple bombe agricole, fréquemment utilisée pendant les rencontres de football en France. Quelques sifflets se font alors entendre mais le match continue comme si de rien n’était.
 

On ne le sait pas encore, mais c’est le début d’une nuit de cauchemar à Paris. A la mi-temps, l’agitation dans la tribune présidentielle interpelle une des personnes qui m’accompagne. On apprendra bien plus tard que François Hollande se faisait exfiltrer, après avoir appris les multiples fusillades dans la capitale.
 

Le retour à la réalité
 

Le match suit son cours jusqu’à la 75ème minute. Un des enfants du rang de devant reçoit un texto et dit à ses copains qu’« apparemment il y a eu une explosion avec 7 morts ». Sur le moment, on ne réalise pas vraiment et il est impossible de vérifier sur internet, le réseau mobile étant difficilement accessible au Stade de France.
 

Quelques minutes plus tard, nous recevons quand même plusieurs  sms et appels nous demandant comment nous allons. Nous apprenons alors la situation par des proches plus paniqués que nous. Le match devient dès ce moment secondaire, je ne vois même pas le deuxième but inscrit par les Bleus. A la fin du match, le speaker du stade annonce qu’en raison d’un incident, la sortie Est et l’accès à l’un des parkings sont fermés. Des tribunes Sud, la sortie se passe sans encombre.
 

Sur le chemin de la gare, petit moment de panique. Un mouvement de foule nous oblige à retourner dans l’autre sens. Nous attendons une dizaine de minutes devant le stade avant qu’un stadier nous informe que nous pouvons nous rendre « tranquillement » jusqu’à la gare RER. Nous quittons alors les lieux sous le regard attentif des policiers et des gendarmes qui éclairent tous les visages à la lampe torche. Ce n’est qu’ensuite que nous réaliserons ce à quoi nous avons échappé et l’ampleur du nombre de morts et de blessés à Paris.
 

Lucie Oleszkiewicz







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