Seine-Saint-Denis (93) Politique

Législatives : la 1ère circonscription de Seine-Saint-Denis, acquise à Bruno Le Roux (PS) ?

Publié le  Par Jennifer Declémy

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Edit 04/06/12. Dans la 1ère circonscription de Seine-Saint-Denis, le candidat socialiste Bruno Le Roux ne devrait avoir aucune difficulté à se faire réélire, d'autant qu'en face de lui, les divisions de la droite ne peuvent que l'y aider.

C’est lui qui devrait normalement l’emporter le 17 juin prochain dans une circonscription qui a choisi François Hollande à 72,48% des suffrages le 6 mai dernier. Bruno Le Roux, député socialiste sortant depuis 1997, ancien porte-parole de campagne du président socialiste concourt pour espérer devenir le prochain président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale maintenant que Jean-Marc Ayrault a laissé la place qu’il occupait depuis 1997. Mais si Bruno Le Roux veut se faire élire ce poste, il doit d’abord obtenir un très bon score dans sa circonscription.

 

 

Peu connu du grand public, Bruno le Roux n’en est pas moins un membre imminent du Parti socialiste. Porte-parole de François Hollande pendant la campagne présidentielle aux côtés de Najat Vallaud-Belkacem, Delphine Batho et Bernard Cazeneuve, il s’est fait plus discret que ses trois camarades de campagnes qui se sont distingués par leur nomination au gouvernement. Candidat à sa réélection dans la 1ère circonscription de Seine-Saint-Denis, Bruno le Roux  est le grand favori dans ces élections législatives. Député depuis 1997, celui qui a passé son enfance à Epinay sur Seine en Seine-Saint-Denis a été très proche des éléphants du PS pendant sa carrière politique. Débutant en tant que simple adjoint à la culture d’Epinay sur Seine, il est remarqué par Pierre Mauroy alors premier secrétaire du parti qui le nomme directeur adjoint de son cabinet. Sa carrière est alors lancée. Devenant conseiller général de la Seine Saint Denis à partir de 1992, il sera élu pour un seul mandat de maire en 1995 dans la ville qui l’a vu grandir.

 

Très au fait des questions de sécurité et de police, il devient membre en 1995 du Conseil National du PS à la demande de Lionel Jospin qui s’inspirera de ses travaux lorsqu’il a été nommé premier ministre. Il continuera son combat en présentant une proposition de loi visant à interdire la possession de toute arme à feu civils, exception faite des tireurs licenciés et des chasseurs. Député très actif au Palais Bourbon et membre de la commission des lois, il a été régulièrement présent en commission et en séance et a rédigé un rapport ainsi qu’une proposition de lois. Cosignataire de 1600 amendements, le socialiste a notamment traité des sujets de la réforme des collectivités territoriales et du redécoupage électoral.

 

Face à lui, une candidate du Front de Gauche qui tente sa chance pour la troisième fois également, et qui aspire, au moins, à mettre le favori en ballotage. Adjointe à la culture dans la municipalité de Saint-Ouen, Hayat Dhalfa fait campagne sur le programme présidentiel du Front de Gauche, avec une insistance particulière accordée au principe du « partage des richesses ». Soutenue par le maire de Saint-Ouen et celui de Saint-Denis, la jeune candidate veut croire que cette année, elle peut grandement améliorer son score par rapport aux précédentes échéances.

 

La droite, divisée entre deux candidats, ne menace guère cette terre de gauche, et ce n’est d’ailleurs pas un poids lourd qu’a envoyé l’UMP, en investissant Salah Bourdi, policier de formation et membre du Nouveau Centre qui n’est guère connu sur ce territoire. De plus, la dissidence de Mike Borowski, gentiment traité de « mange-merde » par un des rares députés UMP du département, Eric Raoult, pour avoir choisi de se présenter contre le candidat investi par l’ancienne majorité présidentielle. « Il y a un boulevard pour moi, c’est pour ça que j’y vais » invoque le dissident, alors que la fédération UMP du 93 n’est pas des plus enchantée par cette multiplication des candidatures à droite, alors que le FN n’attend qu’une occasion pour faire tomber la droite dans le plus de circonscriptions possibles. Exclu de l’UMP, mais soutenu par le Centre pour la France, Mike Borowski constitue très certainement un obstacle de taille dans la campagne de Salah Bourdi, mais pas pour le candidat socialiste plus favori que jamais.







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