Le pétrole de Paris donne des idées et inquiète les opposants aux gaz de schiste

«Contrairement aux idées reçues, ce sous-sol est assez peu connu». C'est ce qu'affirme à l'AFP Bertrand Dumont, représentant de Hess Oil France pour justifier le lancement de l'opération du groupe pétrolier dans le Bassin parisien, allant de l'est de la capitale jusqu'à l'Alsace.

« Le programme de Hess en France c'est (...) d'identifier une ressource potentielle à exploiter», explique Bertrand Dumont – qui, ironie de l'histoire, est l'homonyme de l'écologiste René Dumont, candidat à la présidentielle de 1974, et volontiers partisan des économies d'énergie.

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Pour Hess Oil, l'enjeu est de tomber sur du pétrole et de rentabiliser l'investissement initial de 45 millions d'euros puis 12 à 15 millions d'euros par forage exploratoire, dont deux ont été réalisés. L'entreprise a déjà rencontré des représentants locaux et des agriculteurs, inquiets des risques de pollution, pour présenter les précautions prises pour ce forage de deux mois comme l'imperméabilisation du sol ou lutte contre le bruit.

Des militants écologistes appellent à un rassemblement samedi 3 août. Ils font le lien entre le projet de Hess Oil et une future exploitation du gaz de schiste par fragmentation hydraulique. D'autant que Hess Oil est un poids lourds des hydrocarbures de schiste aux Etats-Unis. Pour Isabelle Lévy, membre d'un collectif opposé au gaz de schiste, «Hess veut mettre un pied dans la porte et passer à la fracturation hydraulique si la loi devait changer à nouveau».

À Jouarre, où la plateforme a été installée par le groupe pétrolier, la tension est vive. Des militants y stationnent fréquemment tandis que les ouvriers s'activent autour de la foreuse. Selon l'AFP, un journaliste local a reçu des menaces après avoir publié une interview d'un dirigeant de Hess Oil.

Dossier complet sur le gaz de schiste, ICI.