France Economie

Au pays des samouraïs, Hollande brandit à nouveau son sabre contre Bruxelles

Publié le  Par Gaspar S.

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Présidence de la République

Ce 7 juin, au Japon, François Hollande a tenu une conférence de presse en présence du premier ministre Shinzo Abe. Vantant la politique de Tokyo, tournée vers la croissance, le président a critiqué le rôle tenu par la Commission européenne sur le vieux continent.

Les recommandations du 28 mai, émises par la Commission Barroso, auraient-elles fini par fâcher le président de la République ? En tout cas, François Hollande a de nouveau pesté contre Bruxelles lors de sa visite d'Etat, dont l'un des objectifs est de permettre au président français de s'imprégner de la culture économique du Japon : celle-ci, surnommée «Abenomics» – du nom du premier ministre japonais –, est notamment fondée sur une politique de relance ambitieuse et volontairement peu regardante sur les déficits.

 

Pour mémoire : Bruxelles : Hollande emprunte-t-il le style Montebourg ?

 

Ce modèle intrigue Hollande qui avait notamment été élu sur l'idée d'imposer à l'Allemagne une politique de croissance dynamique. La Commission européenne avait bien vite calmé les ardeurs françaises en rappelant aux états de l'UE la «nécessité» de combler les déficits. Pis, le 28 mai 2013, Bruxelles édictait une série de mesures à appliquer pour chacun des pays européens.

 

Première escarmouche

 

La France se voyait ainsi exiger de «lancer en urgence une réforme de l'assurance chômage avec les partenaires sociaux pour rendre attractif le retour au travail» ou encore de renforcer la «compétitivité» des services par des allègements de réglementations. Manuel Barroso avait aussi demandé à Paris de mettre en place une nouvelle réforme du système des retraites fondée sur un allongement de la durée de cotisation.

 

Bruxelles «n'a pas à nous dicter ce que nous avons à faire», avait répondu sans ambages le président Hollande. «La commission a des observations à faire sur les déficits. Nous respecterons les objectifs que j'ai fixés moi-même», avait-il également rappelé.

 

«Il n'y a pas une commission asiatique»

 

A Tokyo, Hollande a de nouveau dégainé contre la Commission Barroso. Filant la métaphore par comparaison, le président a avancé : «A ma connaissance, il n'y a pas une commission asiatique qui vient vérifier l'état du déficit budgétaire du Japon.» Une déclaration sans doute encore plus significative que les propos précédemment cités puisque faite lors d'une visite d'Etat, devant le premier ministre Shinzo Abe.

 

A lire également : Hollande à Tokyo pour observer le modèle économique du Japon.

 

François Hollande a ensuite vanté les orientations japonaises – pas vraiment sur la même ligne que celles des commissaires européens – qui constituent une politique «tournée vers la croissance» et «qui n'aggrave pas l'austérité». Arnaud Montebourg, l'un des sept ministres qui participent au voyage présidentiel a dû être enchanté par cette nouvelle incartade. Selon le journal Le Parisien, un ministre aurait même assuré le service après-vente en soulignant que les propos du Président était «une référence claire à Bruxelles»...







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