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JO 2024 : une étude dévoile les atouts de Paris, qui se décidera en avril

Publié le  Par Antoine Sauvêtre

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flickr - Denis Collette

Après la remise de l’étude de faisabilité sur l’organisation des Jeux Olympiques 2024 à Paris, Anne Hidalgo a annoncé qu’une éventuelle candidature sera soumise au vote du Conseil de Paris en avril.

Il ne faisait guère de doute que l’étude de faisabilité des JO 2024 à Paris, réalisée par le Comité français du sport international (CFSI), rendrait une réponse positive aux responsables politiques. Mais le document, dont une partie seulement a été rendue public pour des raisons de « confidentialité », permet de mieux comprendre les atouts de la capitale française, et surtout les coûts d’une telle organisation pour les finances publiques.

Un coût limité

Le CFSI assure que le financement des Jeux Olympiques n’est pas un problème. Le journal Le Parisien avançait cette semaine le chiffre de 6 milliards d’euros. Un coût très faible comparé aux précédentes éditions. Athènes en a coûté 13 milliards en 2004, Pékin 30 milliards en 2008, Londres 10,7 milliards en 2012 et Rio prévoit pour le moment 12 milliards d’euros de budget.
 

Mais surtout, l’étude assure que « les Jeux financent les Jeux » et avance même l’idée qu’il « n’y a pas d’argent public mobilisé pour financer » une éventuelle candidature française.  D’ici 2020, le Comité International Olympique (CIO) devrait contribuer à hauteur de 2 milliards d’euros et « les revenus du comité d’organisation liés à la billetterie et au programme marketing » sont sensés combler le reste. Tout au plus, « les pouvoirs publics apportent uniquement 3% du budget total du comité d’organisation des Jeux », non pas pour financer les Jeux Olympiques mais pour contribuer au financement « d’une partie des coûts spécifiques des Jeux Paralympiques ».
 

Un argument de poids, s’il se révèle exact, pour convaincre Anne Hidalgo qui assurait ne pas vouloir « engager Paris, les finances parisiennes et le contribuable parisien » pour financer les JO. 

Nombreuses infrastructures existantes

Si le budget prévisionnel est si faible, c’est que Paris possède déjà de nombreux atouts, notamment au niveau des infrastructures. D’abord parce que les transports en communs seront largement développés et donc financés, dans le cadre du Grand Paris. Ensuite, car la plupart des sites de compétition existent déjà : le Stade de France, à Saint-Denis pour l’athlétisme et les cérémonies, la base nautique de Vaires-sur-Marne dont les travaux devraient s’achever en 2018 pour l’aviron et le canoë, le vélodrome pour le cyclisme sur piste et le Golf national de Saint-Quentin-en-Yvelines, Roland-Garros pour le tennis, l’hippodrome de Longchamp pour l’équitation et le stade Jean Bouin pour le rugby à 7. Le Parc des Princes et d’autres stades français pourront recevoir les matchs de football.
 

Le futur stade du Racing-Métro, l’Arena 92, prévu pour 2016, la Bercy Arena dont les travaux de rénovation seront finalisés cette année et la halle Carpentier pourraient également accueillir des compétitions qui restent à déterminer. Enfin, le CFSI propose d’utiliser le patrimoine de la ville pour certaines compétitions, comme les alentours du Trocadéro pour le marathon, la marche et le triathlon, le Grand Palais pour l’escrime, le Champ-de-Mars pour le beach-volley, l’esplanade des Invalides pour le tir à l’arc ou le château de Versailles pour l’arrivée du cyclisme sur route. Seuls le village olympique et la piscine olympique, dont les emplacements restent à déterminer, sont absents de cette longue liste

Décision en avril

Si le projet a déjà convaincu François Hollande, son gouvernement et la Région Ile-de-France, la maire de Paris Anne Hidalgo reste prudente. « Etre candidat est un sujet trop important pour être réservé à des enthousiasmes et à des impatiences », a-t-elle assurée. Et si candidature parisienne il y a, elle devra d’abord être soumise au vote du Conseil de Paris en avril, après consultation de l’ensemble des maires d’arrondissements.
 

Si Paris se lance bel et bien dans le projet, la capitale sera en concurrence avec Rome et Boston, qui ont déjà annoncé leur candidature, et probablement une ville allemande, Berlin ou Hambourg. Les trois dernières tentatives parisiennes (1992, 2008 et 2012) ont toutes échouées mais en cas de victoire, il s’agirait du troisième succès parisien après 1900 et 1924. Cent ans après les avoir organisé pour la dernière fois.







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