France Sport

SportHebdo : de la beauté dans la détresse…

Publié le  Par Jacques-Henri Digeon

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Steve Darcis

Les belles images de sport sont aussi celle de la détresse, la philo existe aussi dans le sport, les mauvais joueurs sont toujours punis, c’est l’actualité sportive vue au-delà du résultat, avec comme chaque semaine ses chiffres fous et ses bons mots.

Images. S’il ne devait nous rester qu’une image de ce week-end, ce devrait, bien sûr, être celle de Lucas Pouille s’effondrant de bonheur pour avoir donné à la France cet ultime point qui permettait à la France du sport, et même à l’Hexagone  tout entier, de garder pour un an, et pour la dixième fois de l’histoire du tennis, ce fameux saladier d’argent. Loin de nous la pensée de désacraliser cette Coupe Davis (quoique…) et de galvauder le succès des Bleus de capt’ain Yannick. Mais il faut bien reconnaître que cette coupe d’un autre temps n’intéresse plus trop les Nishikori, Murray, Djokovic, ces trois du Top 10 qui dédaignèrent les tours précédents pour permettre aux Français de s’offrir une nouvelle finale plutôt que de prétendre à un improbable  Grand Chelem… Le seul à ne l’avoir pas zappée, c’est bien ce David Goffin, l’étoile montante du tennis mondial, peut-être un jour futur star de la balle jaune, qui a du Federer dans son jeu, dans l’élégance du geste, dans ses regards et dans ses mots… Mais ce week-end, David était trop seul. Et c’est justement dans cette solitude que nous trouverons l’image du week-end. Non pas celle d’une fête mais celle d’une détresse, immense, émouvante, implacable, celle de Steve Darcis, balayé par Pouille, écoeuré de la réussite de l’autre, incapable du moindre sursaut, au bord des larmes, comme perdu un désert sans boussole. Qu’elle était forte cette image de son coach lui prenant la tête dans ses mains avec une infinie délicatesse, apaisant son désarroi avec des mots d’une probable délicatesse, comme des caresses à un proche à l’agonie. Qu’elle était ‘’belle’’ cette image, furtive mais si profonde, si émouvante. Comme le fut celle de Guilhem Guirado, capitaine des Bleus du rugby la veille au soir, le regard dans le vague, évitant l’oeil de la caméra pour se cacher, honteux, impuissant, au bord du renoncement après cette pitoyable campagne de novembre : « Je ne sais pas si on se rend compte de ce que l’on a fait. » En sport, il y a aussi de la beauté dans la détresse…

Philosophie. « « Il dépasse le cadre du football, c’est un philosophe ». Eric Cantona ne cache pas son admiration pour Marcelo Bielsa qui n’est plus l’entraîneur de Lille. Le problème, c’est que les footballeurs lillois (les autres aussi d’ailleurs) n’ont pas besoin de philosophie pour jouer… et gagner. Il est loin le temps des déclarations d’ambitions et les visions de Gérard Lopez, le nouveau propriétaire du club : le haut du panier, l’Europe. Et avec Marcelo Bielsa on allait voir ce qu’on allait voir. Aujourd’hui, après sa correction (0-3) à Amiens en match à rejouer et un même échec à Montpellier, le LOSC est avant-dernier de Ligue 1 avec seulement trois victoires et à deux longueurs du barragiste. Tout faux, Monsieur Lopez ! Et tout faux Bielsa ! Et après cet échec et son spectaculaire départ de Marseille il y a deux ans, on peut penser que l’Argentin ne remettra plus les pieds sur un bord de touche français. Grand penseur du football, Cantona l’a d’ailleurs prédit qui avoue pleurer en lisant les discours de Bielsa : «  Est-ce que le football français mérite Bielsa ? » Une belle question de philo, non…

Punitions.  Le Sénégalais d’Everton,  Oumar Niasse, qui avait simulé une faute et obtenu un penalty pour son équipe a été reconnu coupable de « duperie envers un arbitre » et suspendu deux matches ; c’est mieux qu’un carton jaune, non ?
- Même punition pour Dani Carvajal, défenseur espagnol du Real est sous le coup d’une enquête de l’UEFA pour gain de temps exagéré et fait exprès et risque deux matches  de suspension en plus de celui de son carton jaune ; d’autant plus c… que le Real menait 6-0 à la 90e minute…
- En cyclisme cette fois, Yoann Offredo a écopé d’une amende de 400 euros avec sursis et de 300 autres en dommages et intérêts pour s’être défendu avec coups contre le conducteur qui lui avait fracturé le nez (avec dix jours d’incapacité de travail) et qui, lui a écopé de 700 euros avec sursis ; conclusion : si on vous agresse, laissez vous faire…

De tout un peu. Souhait : le tennisman allemand Boris Becker, ex-numéro un mondial, a déclaré qu’il aimerait être enterré au cimetière de Wimbledon, à proximité des courts verts où il devint le plus jeune vainqueur d’un Grand Chelem ; avec de l’herbe tout autour de la tombe ?
- Complot : Mourad Boudjellal crie au complot, veut plus « être la pompe à fric du Top 14 » et  refuse désormais que Toulon joue le dimanche à domicile lorsque le match est télévisé car, dit-il, la retransmission lui fait perdre public et  réservations de loges ; remarquez que si le RCT jouait mieux, Mayol ferait peut-être le plein…  
- Oups ! A quelques jours de l’élection de Miss Univers, Alicia Aylies, Miss France 2017, a dû changer sa tenue de gala : et pour cause, outre le sigle Paris 2024, sa traîne affichait les anneaux olympiques ; t’as beau être belle, le CIO ne transige pas avec son image…

Chiffres. 700. En millions d’euros, la clause libératoire de Lionel Messi qui vient de prolonger pour quatre ans au FC Barcelone ; ça ne va pas se bousculer…
- 71. Le nombre de buts du PSG toutes compétitions confondues  dont 24 pour la Ligue des champions, un record ; eh, Paris, c’est surtout au printemps qu’il faudra marquer…
- 25. En secondes, le temps que les tennismen ne devront pas dépasser pour la remise en jeu entre deux points ; avis à Nadal et à ses tics (ou tocs) …
- 6. Le nombre d’entraîneurs nommés au FC Tours depuis 2013 année de l’arrivée du ‘’fougueux’’ président Ettori ; combien de temps Jorge Costa tiendra t-il ?
- 1. François Gabart a mis un jour de moins  -1 jour 12 minutes et 59 secondes- que Thomas Coville pour passer le cap Leeuwin dans son tour du monde et aborder les mers sauvages du grand sud ; et maintenant gare aux icebergs…

Ils ont dit. « C’est bien qu’il aient gagné, sinon ç’aurait été chaud pour ma gueule », de Yannick Noah, après la victoire du double Gasquet-Herbert que le capitaine avait sorti de sa pochette surprise ; pour un peu, Noah aurait pu retourner à la chansonnette…
- « Je pense qu’on a manqué de concentration en début de match mais après on a maîtrisé », de Thiago Silva après le 7-1 du PSG administré au Celtic ; quand on pense qu’il y a des footballeurs qui pensent…
- « Pas sûr que vous soyez le mieux placé pour parler de bus », du FC Nantes à Raymond Domenech ironique envers Claudio Ranieri, l’entraîneur nantais qui avait déclaré devoir installer deux buts devant son but en guise de défense contre le PSG ; c’est vrai qu’en matière de bus, Domenech…
(Sources : L’Equipe, Aujourd’hui, internet).







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