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SportHebdo : on repart ou non…

Publié le  Par Jacques-Henri Digeon

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Privés de compétition, les sportifs français vivent le confinement avec sérénité. Mais les interrogations sont nombreuses sur la reprise des compétitions ou non. Mais pas que….

Le Tour de France décalé, des joueurs de foot pas chauds pour reprendre le championnat, pendant que quelques-uns de leur cadres font et règlent leurs compte,  un ex-tennisman qui croit au ‘’complot’’, un cycliste qui dérape et le chanteur Christophe qui nous quitte et nous laisse Aline et Les mots bleus et ses belles voitures… L’actualité de la semaine en quelques phrases.


Autour du Tour


Symbole. « Du moment qu’il y a un Tour de France, on va dire que notre saison est sauvée. Surtout pour les sponsors qui investissent beaucoup d’argent (…) Et pour tous les salariés des équipes, il faut que la vie reprenne (…) Même pour tous les Français, ce sera le début du renouveau. Ca peut être un beau symbole. » Même s’il a hâte de reprendre l’entraînement et qu’il se réjouit que le Tour puisse avoir lieu (si tout va bien), Thibault Pinot pense d’abord à tout ce qui fait le cyclisme et à ceux qui lui permettent de faire son métier. Bel exemple…

Forfait ? « Le monde n’a pas besoin de sport en ce moment. Il a besoin de médecins et d’infirmières. Personne n’est jamais mort par manque de cyclisme. » Dave Brailsford, le manager d’Ineos, la meilleure équipe cycliste du peloton (sept victoires en huit ans), a laissé entendre que son équipe pourrait renoncer à la Grande boucle si les conditions de sécurité sanitaire n’étaient pas réunies. Tant mieux, le Tour sera plus ouvert…  Il n’en reste pas moins qu’il voit d’un bon œil de décalage de de deux mois qui permet à Chris Froome (quatre succès) de parfaire sa convalescence et sa remise en forme après sa grave fracture du fémur. Malin le manager gallois…

On rejoue au foot ?



Rois des c… Que les personnes qui sont dans les bureaux se mettent à notre place. Il ne faut pas qu'ils fassent n'importe quoi avec la santé des joueurs. Imaginons qu'on reprenne le Championnat et qu'un joueur infecté décède, on va dire quoi ? Qu'on est les rois des cons. » Romain Thomas, défenseur d’Angers ne rejette pas une reprise de la Ligue 1. Mais comme beaucoup d’autres joueurs, il veut des garanties

Risques. « A l’entraînement, on est trente ou quarante. Si on joue à huis clos, il y aura une centaine de personnes. Sans risque ? Il faudra donc nous tester tous les jours sachant qu’avec les enfants qui vont peut-être revenir de l’école et les femmes de joueurs qui travaillent, on peut aussi ramener le virus à la maison. » Capitaine du Stade Brestois, Gaëtan Belaud, est quant à lui plutôt dubitatif se rapprochant ainsi de son président opposé à la reprise de la Ligue 1.

Break. « Si derrière la reprise, tu remets un break d'un mois en août, le corps des joueurs ne va plus rien comprendre. » Bixente Lizarazu, le champion du monde 98 et désormais consultant, est plutôt partisan d’enchainer la saison prochaine avec celle actuelle… si celle-ci bien sûr va à son terme.

Popularité. « Les soucis sont là mais nous avons le devoir de reprendre. Avec notre popularité, nous avons une responsabilité sociale, éducative et culturelle. Le football possède une place importante dans nos sociétés. » Propriétaire et président de Clermont foot (Ligue 2), Ahmet Schaefer qui a investi dans la PME qu’est le club auvergnat, considère que si d’autres professions reprennent, le championnat doit lui aussi repartir. A vous de juger…
 

Et encore



Blessure. « Je l'ai élevé, aimé et il nous tourne le dos le deuxième jour du confinement alors que quinze jours avant il avait démenti l'information. Cela ne peut pas ne pas blesser (…) Pour lui, j'avais imaginé Paris, Barcelone ou autre. C'est Rennes. Il faudra espérer pour lui que Rennes devienne un très grand club. » Le président de l’Olympique lyonnais n’a jamais maché ses mots dans les affaires du football. Mais là, Jean-Michel Aulas est blessé, sentimentalement parlant, de voir son ‘’recruteur’’ quitter son club de toujours (ou presque) pour le Stade Rennais. Cela dit, JMA manque aussi de respect au club breton laissant entendre qu’il n’a pas la pointure. Un peu déplacé, non…

 


Complot. « Actuellement, ils ont mis le monde en quarantaine, mais ça fonctionne. Je pense qu'il y a des gens bien plus puissants que les grands leaders mondiaux et ce sont eux les vrais maîtres du monde, les maîtres de l'argent. Ils ont le pouvoir de renverser facilement l'ordre établi. Appelez ça un gouvernement de l'ombre, appelez-le comme vous voulez. Je pense que nous ne savons même pas qu'ils existent. » L’ex-tennisman Marat Safin adhère à sa façon aux thèses complotistes, ce qui est bien dans le style du personnage qui se souvient qu’en 2015, Bille Gates, créateur de Microsoft, avait prédit une pandémie plutôt qu’une guerre mondiale. C’était au Forum de Davos qui réunissait les plus hauts dirigeants d’Etats, de gouvernement et d’entrepreneurs mondiaux.

Craquage. « Jour 34. J'ai craqué et j'ai quitté la maison. Le Covid-19 et la quarantaine peuvent aller se faire foutre (…) Pour montrer à quel point la situation est merdique, pour ne pas être l'un de vos drones adorés qui montrent leur "monde parfait" d'athlète de haut niveau. Dans quel monde voulez-vous vivre, le vrai ou le faux ? » Il s’était déjà fait remarquer sur le dernier Tour en quittant son équipe sans explication. L’Australien Rohan Dennis, qui a intégré le Team Ineos, a encore une fois pété les plombs. Les dirigeants britanniques ne vont peut-être pas apprécier et d’ici qu’il se retrouve sans équipe…

 Hommage. « En 1968, j’ai couru à Magny-Cours avec une Porsche, pole position et victoire face à des mec expérimentés. J’ai aussi gagné trois courses avec des Simca Rallye 2 du Racing Team de Moustache dont une à Monthléry avec un tour d’avance. »  Chanteur, poète, personnage de la nuit, Christophe était dingue de bagnole de sports. il en a eu jusqu’à 12 dans son garage, a roulé à 300 sur l’autoroute avec une Miura (Lamborghini), a écopé de cinq ans de suspension, nous a raconté François Guillaume Lemouton dans L’Equipe. Un beau témoignage…

 

Et pour finir…



Merci et bravo. « Je plains les journalistes sportifs qui doivent brasser du vent toute la sainte journée. » C’est ce qu’a écrit Chucky, internaute sur le site de L’Equipe. En fait, on ne sait pas s’il s’agit d’une critique ou d’un compliment mal exprimé. Alors, il faut seulement qu’il sache que ‘’Brasser du vent » signifie "Parler pour ne rien dire". Ce qui n’est franchement pas le cas, le quotidien sportif et ses journalistes pourtant privés de l’essence même de leur travail, les championnats et compétitions, nous offrant, depuis l’arrêt de l’activité sportive et le début du confinement, une lecture passionnante et pleine d’originalité. Bravo à tous et merci !
(Sources : L’Equipe, Le Parisien/Aujourd’hui, sites internet).







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