France Sport

TourExpress (3)/Monstres ou extraterrestres...

Publié le  Par Jacques-Henri Digeon

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Des mots et des chiffres à la veille du départ de la deuxième semaine d'un Tour dominé par deux ''monstres'' de vélo.

Des mots...

Effrayants. « Tels Charybde et Scylla, les deux monstres terrifiants de la mythologie grecque (...)Wout Van Aert et Tadej Pogacar, pas beaucoup moins effrayants quand ils se mettent à mouliner, gardent le peloton du Tour de France et dissuadent quiconque de sortir du rang (…) Les deux hercules sur roulettes ont annexé la course, mais l'un après l'autre, comme s'il assuraient un tour de garde pour maîtriser le peloton. » Lu dans L'Equipe (8 juillet) sous la plume d'Alexandre Roos, enthousiaste et réaliste quant à cette première semaine de Tour qui a vu les le Belge et le Slovène éclabousser le peloton de leur immense talent. Le Français Guillaume Martin les qualifiera d' « extraterrestres » ajoutant son sans ironie avoir « eu l'impression d'être un cadet » à côté de Van Aert... Monstres ou extraterrestres, à vous de choisir... (Lire également ci-dessous, rubrique Chiffres)

Augure. « Là, c'est le premier jour qui lui va, il était à l'avant, il s'en sort bien, c'est de bon augure (…) On va retrouver du grand Thibaut dans les prochains jours. » Ou le bel hommage de David Gaudu, leader du Team Groupama-FDJ, après la performance de Thibaut Pinot dans l'étape de dimanche et la montée vers Les Portes su Soleil. Il ne reste plus à Pinot que d'épauler son jeune équipier pour ambitionner une place sur le podium à Paris...

Transparence. « Si je n'avais rien dit samedi soir (…) On a été transparent (vis à vis d'ASO et de l'UCI). Ce qui n'est peut-être pas le cas de toutes les formations. Il y a eut-être des coureurs qui sont covidés depuis plusieurs jours et ne disent à personne. » Guillaume Martin en avait gros sur la patate après avoir quitté le Tour, touché par le covid avec un indice important de contagiosité. Le leader de Cofidis est d'autant plus déçu et remonté qu'il se sentait en pleine forme et qu'il imagine que d'autres équipes ne sont pas assez rigoureuses sur leurs contrôles et que d'autres coureurs sont encore dans le peloton même infectés. Ainsi, évoque t-il une équipe où « plein de membres du staff ont été contaminés, mais pas un seul coureur, c'est étonnant... » Bizarre, bizarre...

… et des chiffres

..21. Il a réalisé une grand numéro dimanche. 62 kilomètres en solitaire pour Bob Jungels et une belle victoire en haut des Portes du Soleil. Un succès qui met fin à deux ans de galère (il souffrait d'une endofibrose artérielle*) pendant lesquels le Luxembourgeois avait perdu son coup de pédale et ses rêves de jouer les premiers rôles. C'est aussi une belle récompense pour l'équipe AG2R de Vincent Lavenu qui ajoute une 21e victoire d'étape sur le Tour, la cinquième dans les Alpes.
*(Un problème au niveau de la hanche qui empêchait le sang de circuler vers les jambes)

8. Avec deux étapes chacun et désormais huit à leur palmarès sur le Tour, ils ont bien sûr (lire ci-dessus) été les deux coureurs les plus en vue de la première semaine. Tadej Pogacar d'abord. Le Slovène a survolé les pavés, conquis le Jaune en haut de la côte des Religieuses à Longwy avant de dompter une nouvelle fois celle des Belles-Filles le lendemain. Avec lui, tout semble facile. Quant à Wout Van Aert, il a fait étalage de son immense talent de coureur à savoir-tout-faire. En clair, il a toute la panoplie du coureur cycliste : outre le cyclo-cross où il excelle l'hiver, le Belge est au gré de son inspiration sur la route, alternativement rouleur, sprinteur, puncheur et... Et porte-bidons comme on l'a vu lorsqu'après avoir laissé filer ses compagnons d'échappée, il a ravitaillé ses coéquipiers avant de se laisser définitivement décrocher du peloton des favoris. Un coureur sans calcul, comme on aime...

9. Terre de cyclisme et réservoir de champions, l'Espagne n'est guère représenté dans ce Tour de France. Seulement neuf coureurs ibériques ont pris le départ à Copenhague. C'est bien sûr dans l'équipe Movistar qu'ils sont le mieux représentés avec cinq éléments (dont Eric Mas, 8e au général). Les quatre autres, Marc Soler, Ion Izagirre, Luis Leon Sanchez et Johanatan Castoviejo sont esseulés dans les teams Emirates, Cofidis, Bahrain et Ineos. Quant à la colonie colombienne, elle est réduite au trio Nairo Quintana (Arkéa), Rigoberto Uran (EF Education) et Daniel Martinez (Ineos). Les temps changent...
(Sources : L'Equipe, Le Parisien/Aujourd'hui, Ouest France).

 







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