Mondial/Bravo les Bleus, merci le Maroc !

Quelles étaient belles ces images de fin de match : Giroud dans les bras du sélectionneur marocain Walid Regragui qu'il avait cotoyé à Grenoble, l'accolade de Deschamps avec ce même Regragui, des Bleus à la rencontre de Marocains probablement avec des mots réconfortants...

Cela pour dire que le onze du Maroc fut un grand et bel adversaire des Français et que rien que pour leur prestation de ce mercredi soir, il ne faudra plus les qualifier d'équipe surprise. Car tout au long de cette demi-finale, ils ont démontré un potentiel de classe mondiale alliant technique et rage de vaincre forçant longtemps les Bleus de Deschamps à subir...
 

Théo Hernandez, auteur du premier but (photo TF1).

Hernandez d'entrée. Mais voilà, le football est ainsi fait qu'il ne suffit pas de dominer, il faut aussi savoir être là au bon moment. Comme les Français le furent ce soir. D'abord peu après l'entame du ma tch lorsque sur une longue relance de Varane, le ballon traversa la défense marocaine de droite à gauche pour finir par être repris de volée à bout portant par Théo Hernandez (5e, 1-0). Puis à dix minutes de la fin du temps réglementaire lorsque le tout nouveau capé Kolo Muani rentré quelques minutes avant se trouva à la réception d'une passe décisive de Mbappé en plein milieu de la défense des Lions pour inscrire le deuxième but, synonyme de billet pour la finale (79e, 2-0). Il restait dix minutes plus cinq autres d'arrêts de jeu pour les Marocains qui, bien qu'ayant compris que le sort en était jeté, mirent tout ce qui leur restait de forces pour essayer, en vain, de modifier le cours de la soirée. En vain...

Lorsque Hernandez ouvrit le score, on ne fut pas loin de penser que le Maroc allait être mangé tout cru. Toute autre équipe aurait en effet pu prendre un sérieux coup au moral, surtout face aux tenants du titre. Il n'en fut rien bien au contraire et tout le mérite reviendra aux hommes de Walid Regragui d'avoir maintenu l'intérêt de cette demi-finale. Qu'ils en soient ici remerciés !
 

El-Yamiq (photo TF1).

Lloris sauvé par son poteau. Et si la première mi-temps fut frustrante sur le plan du jeu, on put apprécier l'organisation marocaine qui, à l'image des matches contre l'Espagne et le Portugal, opérait par contre-attaque laissant aux adversaires le soin de faire tourner le ballon. Des Bleus, soit dit en passant, pas aussi fringants en attaque, quelque peu troublés par la hargne -dans le bon sens du terme- des défenseurs marocains. On aura ainsi seulement noté pour les Bleus une accélération de Mbappé (35e). Maigrichon... Mieux même, ce furent les Marocains qui furent à deux doigts d'égaliser sur un superbe retourné de El-Yamiq juste avant le repos que Lloris fut tout heureux de voir repoussé par son poteau (43e)
Après le repos, le scénario changea. En ce sens que les Marocains prirent l'initiative du jeu tant au milieu qu'en attaque où ils firent montre d'un sacré mordant et d'une technique hors pair. Par moment, on aurait même leur mettre un maillot bleu tant ils semèrent, sinon la panique, du mois forcèrent-ils Varane et ses défenseurs à une grande vigilance.
 

Randal Kolo Muani (photo dr).

Muani, bleu des Bleus. Mais comme on vous l'a dit plus haut, dominer n'est pas gagner. Et à force, les Lions de l'Atlas perdirent lentement mais sûrement de leur superbe face à un onze de France redevenu, sinon maître du jeu, du moins maître de son destin. Jusqu'à ce que le bleu des Bleus, Kolo Muani surgisse sur un service admirable de Mbappé. C'est ce qu'on appelle du réalisme...

L'équipe de France disputera donc dimanche (16 heures) une nouvelle finale de Mondial. Face à l'Argentine, le choc promet d'être grandiose entre deux formations à la conquête d'une troisième étoile. Alors les Bleus de Mbappé ou ceux de Messi ? Quant aux Marocains, il faut leur souhaiter de s'emparer de la 3e place aux dépens de la Croatie. Ce serait une superbe récompense...