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Tariq Ramadan accusé de séduire ses élèves

Publié le  Par Fabrice Bluszez

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copie d'écran

Le quotidien suisse La Tribune de Genève publie le témoignage de quatre élèves de Tariq Ramadan. Leurs accusations anonymes concernent des faits prescrits. Ramadan, de son côté, contre-attaque.

L'article de La Tribune de Genève date du vendredi 3 novembre (mise à jour ce samedi 4 novembre à 7 heures), et va probablement entraîner des réponses de Tariq Ramadan qui habite en Suisse. Quatre femmes témoignent contre lui, dont une seule dit avoir refusé ses avances. Elles sont majeures aujourd'hui mais ne l'étaient pas toutes au moment des faits. Tariq Ramadan était leur professeur et il était marié. En revanche, les faits semblent dater de vingt ans et seraient sans doute prescrits, selon la loi française (mais c'est la loi suisse qui s'applique). Prescrits, c'est comme s'ils n'avaient jamais eu lieu.
 


L'article de La Tribune de Genève (copie d'écran).

 

Quatre témoignages



Pour lire l'article, il faut être abonné. Il est cependant disponible sur Niooz.fr qui renvoie sur LeLibrePenseur.org, lequel publie l'intégralité...

Quelques extraits, avec des noms d'emprunt, l'autre problème de ces témoignages est qu'ils sont anonymes et n'ont pas débouché sur des plaintes.
 

Sandra, 15 ans

J’étais à l’aise et mal à l’aise. La confusion s’était installée dans ma tête. A deux ou trois reprises, nous avons eu des relations intimes. A l’arrière de sa voiture. Il disait que c’était notre secret »


Léa, 14 ans

« Il a mis sa main sur ma cuisse en me disant qu’il savait que je pensais à lui le soir avant de m’endormir. Ce qui était faux. C’était de la manipulation. Il disait qu’il pensait à moi mais qu’il était marié. J’étais mal, mais je ne pouvais rien dire. C’était mon prof. »


Agathe, 18 ans

« Quand j’avais 18 ans, j’étais, comme d’autres élèves, captivée par le discours de ce professeur charismatique. Il m’a proposé des cafés en dehors des cours. Et puis j’ai eu des relations sexuelles avec lui. Il était marié et père de famille. Cela s’est passé trois fois, notamment dans sa voiture. C’était consenti mais très violent. J’ai eu des bleus sur tout le corps. Il m’a toujours fait croire que je l’avais cherché. L’histoire s’est sue et il m’a menacée, en exigeant le silence de ma part. Moi, je n’avais rien compris ! Mais c’était de l’abus de pouvoir pur et simple ! »


Claire, 17 ans

« J’avais 17 ans, quand on a commencé à s’embrasser et 18 ans quand on a eu des rapports sexuels. C’était très régulier. Je pensais que cela s’arrêterait après ma matu, mais les liens ont perduré. J’étais fascinée, sous son contrôle. Il me prenait, me jetait, instaurait une relation de dépendance. Il a créé les bases d’une relation malsaine.»


Tariq Ramadan contre-attaque


Dans la première affaire de viol signalée, en France, celle de Henda Ayari, les deux avocats de Tariq Ramadan, Yassine Bouzrou et Julie Granier, ont déposé une plainte jeudi pour "subornation de témoin". Ils visent la journaliste Caroline Fourest, qu'ils soupçonnent d'avoir un peu aidé à monter l'affaire en incitant la plaignante à des déclarations mensongères, a annoncé le site belge LeVif.be.


Il faut rappeler qu'en dépit de ces accusations, sur des faits anciens et prescrits, sur des déclarations qui peuvent être mensongères ou ne pas être retenues, Tariq Ramadan reste innocent tant qu'un tribunal n'a pas prononcé sa culpabilité, éventuellement après une procédure d'appel.


 


 







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