Seine-Saint-Denis, mort de Rémi Fraisse : des incidents devant les lycées

Plusieurs incidents sont à déplorer ce mercredi matin devant des lycées de Seine-Saint-Denis au premier jour de cours depuis le rassemblement en mémoire de Rémi Fraisse qui a dégénéré lundi à Saint-Denis (poubelles incendiées aux abords de deux lycées, rassemblement de 150 jeunes en plein centre-ville qui s’en sont pris à des commerces). Ce matin, pas moins de 100 à 150 jeunes se sont rassemblées devant le lycée Cachin de Saint-Ouen. Certains ont jeté des projectiles face à une trentaine de policiers et certains ont tenté de mettre feu à un arbre. Un homme blessé au visage s’est présenté vers 11 heures au commissariat de Saint-Ouen, affirmant avoir été agressé en marge du rassemblement devant le lycée.

Une heure plus tard, un demi-escadron de gendarmes mobiles a été déployé devant le lycée Blanqui (Saint-Ouen) où des jets de projectiles ont été recensés. Un jeune a été interpellé. D’autres interpellations ont également eu lieu après des « jets de projectiles » sur les policiers sur une place de Saint-Denis, a relaté une source policière à l’AFP. A Stains, les vitres d’un lycée ont été brisées et des objets jetés sur la police. D’après cette source, « une cinquantaine de personnes étaient par ailleurs toujours rassemblées vers 11 heures » devant le lycée Marcel-Cachin de Saint-Ouen où des poubelles ont été incendiées. La situation semblait maîtrisée dans l’ensemble grâce à la présence de nombreux effectifs de police mobilisés en divers points du département afin d’éviter que ne se reproduise le scénario de lundi.

Les autorités avaient en effet été prises de cours à Saint-Denis. En marge d’un rassemblement contre les violences policières et en soutien à Rémi Frai, une centaine de personnes s’en étaient pris à plusieurs voitures et vitrines du centre-ville. L’inspection d’académie constatait ce mercredi « un retour au calme » dans le département, confirmant des perturbations aux « premières heures » de la journée de cours aux portes de trois lycées du département. Les « équipes mobiles » de sécurité de l’Education nationale, qui sont des vigiles mobilisés en cas de forte tension dans un établissement,  « travaillent à l'apaisement de la situation », a assuré la direction d'académie. « Tous les cours » pouvaient être assurés dans le département en milieu de matinée. Jeudi et vendredi à Paris, une nouvelle mobilisation des lycées est attendue, le Mili (Mouvement Inter Luttes Indépendant) appelant au blocage des lycées et des universités et à manifester ces deux jours.