Accueil |  Qui sommes-nous |  Contact


Le CD-BD-concert très US de Bertrand Boulbar

Publié le  Par Paris Dépêches

Crédit image © Bertrand Boulbar


L’Amérique poussiéreuse de la Highway 40, ses néons, ses ombres déglinguées et le destin de Jack Ranieri, boxeur déchu… Avec "Requiem pour un champion" Bertrand Boulbar offre une œuvre US multiforme (un album-concept accompagné d’une BD de Vincent Gravé) a l’origine d’un spectacle-concert qui sera donné le 3 décembre au Café de la danse (11ème arr.).

Vidéo présentant des planches de la BD (Vincent Gravé) sur un extrait musical signé Boulbar (photo ci-contre) en bas de cette page.


Paris dépêches : Un CD doublé d’une BD avec, en prime, un spectacle. On n’a pas l’habitude de voir ce genre de format en France.

Bertrand Boulbar : Au départ, le concept-album, je l’ai écrit, seul, dans mon coin. Mais j’avais envie de créer des ponts avec d’autres disciplines. Pour moi, c’était une évidence. Le cinéma, c’était un peu difficile, donc je me suis rabattu sur la BD, que j’adore. Dans une librairie, je suis tombé sur un album de Vincent Gravé. Je l’ai contacté et on a travaillé ensemble.


"Requiem pour un champion", c’est la vie de Jack Ranieri, un ex-boxeur qui a failli devenir champion du monde mais qui a vu son destin basculer dans le banditisme après le départ d’une femme… Vous avez croisé Jack Ranieri, ou un de ses cousins, dans votre vie ?

C’est un personnage de fiction mais qui aurait très bien pu exister. Je suis fan de boxe et j’ai remarqué que les parcours de beaucoup de boxeurs racontent souvent la gloire, mais aussi la déchéance… La descente aux enfers est liée à ce sport.

Existe-t-elle encore cette Amérique de la Highway 40, des snack-bars ?

Oui… J’ai beaucoup roulé aux USA. La première fois que j’y  suis allé, je n’ai pas été déçu. J’ai retrouvé cette ambiance cinématographique, cette atmosphère poussiéreuse avec les motels miteux et les enseignes criardes qui annoncent "le meilleur hamburger du monde". Cela existe encore aujourd’hui, oui… Étonnamment.

C’est l’amour qui fait basculer le destin de Jack. Il ne se remet pas du départ de Lisa. Votre disque est-il désespéré ?

Les morceaux sont noirs, sombres… Oui, Lisa enfonce Jack, mais il y a un petit coin positif à la fin du disque.

Il y a du Charles Bukowski dans votre travail. Il y a aussi du Gainsbourg, particulièrement dans le morceau "La boîte de Pandore", vous êtes d’accord ?

Dès que l’on parle de "concept-album", on pense à lui, bien sûr. Mais non, je ne suis pas un fanatique inconditionnel. Je me sens plus proche de Bukowski ou de Russel Banks, effectivement.


"Requiem pour un champion"
En concert le 3 décembre au Café de la danse (avec Quaisoir), 5 passage Louis-Philippe (11ème). Le CD chez ROY MUSIC/EMI, la BD chez Enfants Rouges Ed.
Le site