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La manifestation du jeudi 23 interdite ?

Publié le  Par Fabrice Bluszez

Crédit image © Fabrice Bluszez


La préfecture de police interdirait la manifestation du jeudi 23 juin, à l'appel de plusieurs syndicats, contre la loi El Khomri. Au motif qu'elle ne pourrait pas gérer les casseurs.

La manifestation du jeudi 23 juin a été lancée à l'appel de plusieurs syndicats : CGT - FO - FSU - Solidaires - UNEF - FIDL – UNL. Comme les précédentes, elle a pour but la contestation du projet de loi El Khomri ou loi Travail. Comme d'autres, elle peut-être suivie de troubles dus à des casseurs qui agressent directement les gendarmes ou policiers.


Le départ est prévu, à Paris, à 14 heures de la place de la Bastille, via le boulevard Diderot, en direction de la place de la Nation. Exactement celui du 1er Mai, qui avait été totalement maîtrisé, malgré la présence de quelques casseurs. Mais la préfecture de police de Paris parle d'imposer une manifestation statique à Bastille.



Le 1er mai, place de la Nation, les incidents avaient été contrôlés et la place évacuée en soirée. Les dégâts depuis le début des manifestations sont des vitrines cassées, des distributeurs de billets abîmés, deux ou trois pillages de magasins d'alimentation, des voitures brûlées (deux Autolib, une voiture de police, une voiture de la mairie de Paris et une de la RATP)... On est loin des dégâts d'un Mai 68.
 

Deux nouvelles manifestations sont prévues (photo F. Bluszez). 


Dans un communiqué, les syndicats déclarent :

« Il (Manuel Valls) veut interdire les manifestations ! Comme si, en muselant la contestation, il réglait le problème !

C'est inadmissible !

Le gouvernement refuse d'entendre ! Il cherche à détourner l'opinion publique du cœur du sujet posé par le projet de loi. Les organisations quant à elles restent centrées sur : l'inversion de la hiérarchie des normes, les accords de développement et de maintien de l'emploi, les conditions de licenciement, le référendum d'entreprise, la médecine du travail. Autant d'éléments dans le projet de loi qui en l'état sont défavorables aux salariés. »


 

1er mai à Paris : les syndicalistes ont évacué la place de la Nation. Restent quelques casseurs quand les voitures de la police font leur arrivée (photo F. Bluszez).


Les syndicats appellent donc à poursuivre les actions revendicatives sous les formes décidées localement et à participer massivement aux journées de mobilisations nationales les 23 et 28 juin. Le mardi 28 juin, date du vote au Sénat, nouvelle journée d'action : ils veulent remettre le résultat de la « votation citoyenne » auprès des préfectures et organiser à nouveau des grèves et une manifestation.
 

Cette fois, on peut vraiment parler de bras de fer entre Philippe Martinez, de la CGT, et le gouvernement (photo CGT).