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Présidentielle : le collectif AcLeFeu investit un ministère pour dénoncer la crise des banlieues

Publié le  Par Jennifer Declémy

Crédit image © AFP/Thomas Samson


Devant le manque de prise de parole sur l'état des banlieues en France, un collectif en colère a investi l'hôtel de Chalon-Luxembourg pour y installer "un ministère de la crise des banlieues".

Ce matin, le collectif AcLeFeu a investi l'hôtel particulier de Chalon-Luxembourg dans le Marais pour rappeler aux candidats à la présidentielle que les banlieues existaient bel et bien et méritaient d'être prises en compte dans le débat présidentiel. Une banderole barre d'ailleurs le fronton de l'établissement.

"Cette question est ignorée, voire exclue des programmes des candidats à la présidentielle. Alors qu'elle devrait être une priorité", explique le président du collectif Mohamed Mechmache, qui a donc décidé de proposer une série de mesures sur l'emploi, le logement, la santé, l'éducation, la sécurité publique ou encore la citoyenneté.

Constatant "qu'il y a huit millions de français dans ces quartiers. Il y a des gens qui y vivent dans des conditions insalubres. Pourquoi faut-il attendre que les banlieues brûlent pour qu'on s'intéresse à tous ces gens ?", se demande le président du collectif qui est rejoint en cela par d'autres associations et chercheurs qui déplorent le manque d'investissement sur ce sujet des candidats.

Cette occupation doit durer 48 heures et certaines personnalités doivent venir leur rendre visite, comme Jamel Debouzze ou Grand Corps Malade. Toutes les associations concernées sont également invitées à venir les rejoindre.