Accueil |  Qui sommes-nous |  Contact


Complices du pire... Le Président Macron ignore le droit

Publié le  Par Fabrice Bluszez

Crédit image © Martin Noda


"Quand on va le samedi dans des manifestations violentes, on est complice du pire" a avancé Emmanuel Macron devant des maires, ce mardi 26 février. Hélas, il a dit une ânerie, du point de vue juridique.

La complicité, au regard de la loi, c'est très précis... C'est l'article 121-7 du Code pénal: "Est complice d'un crime ou d'un délit la personne qui sciemment, par aide ou assistance, en a facilité la préparation ou la consommation. Est également complice la personne qui par don, promesse, menace, ordre, abus d'autorité ou de pouvoir aura provoqué à une infraction ou donné des instructions pour la commettre."


S'agissant des exactions commises lors des manifestations, bris de vitrine, casse de mobilier urbain, incendie de voitures, pillages, il est impossible de lier dans une responsabilité collective les manifestants et les casseurs. Sinon, il y a belle lurette que les syndicalistes qui organisent la manifestation du 1er Mai, souvent suivie d'incidents, seraient en prison. Même chose pour les commerçants et municipaliés qui fêtent le Jour de l'An, accompagné presque rituellement d'incendies de voitures.


Enfin, surtout, la justice juge des individus, au regard de leur responsabilité personnelle dans les faits allégués et adapte la peine à la personnalité de chacun, au regard de son comportement social antérieur, de sa capacité à comprendre le jugement et à en tirer leçon. C'est aussi pourquoi il ne peut y avoir de complicité collective et préalable, en dehors des faits. La justice est forcément individuelle.