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Législatives : Dati ne sera pas candidate contre Fillon

Publié le  Par Jennifer Declémy

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L'ancienne garde des sceaux a annoncé renoncer ce matin à se présenter aux législatives contre François Fillon, dans la 2e circonscription de Paris.

C'était une entorse à l'unité dont l'UMP voulait absolument se passer, en pleine déroute présidentielle et alors que les responsables du parti s'inquiétent de départs d'élus locaux vers le Front National. Rachida Dati a ainsi annoncé ce matin ne pas se présenter à la législative dans la 2e circonscription de Paris contre François Fillon, investi par le parti en janvier dernier.

"J'aurai pu me présenter et faire battre François Fillon mais je ne serai pas de ceux qui parlent d'unité mais ne se l'appliquent pas à eux-mêmes" déclare l'ancienne ministre qui avait depuis plusieurs mois fait connaitre son intention d'être candidate, même contre son camp, et promettait que rien ne la ferait changer d'avis. "En responsabilité je ne souhaite pas ajouter de la division à l'échec en me présentant dans la circonscription où je suis pourtant légitime", ajoute-t-elle.

Si Rachida Dati renonce donc à la possibilité de devenir députée de Paris, elle n'en désire pas moins jouer un rôle crucial dans les années à venir, notamment dans la perspective de 2014, quand se déroulera l'élection municipale. Aussi multiplie-t-elle les appels à une "refondation de la droite parisienne" car "depuis dix ans la droite parisienne régresse à toutes les élections à l'exception des élections européennes. Autre séisme pour la droite parisienne, en 2012 c'est la première fois que le candidat socialiste arrive en tête à Paris à l'élection présidentielle" s'alarme la maire du VIIe arrondissement.

"A Paris comme partout en France, nous devons remettre de la démocratie et de la parité dans l'exercice de la politique. La politique par héritage ou par cooptation c'est fini (...) Pour moi, les électeurs ne doivent pas être un tremplin pour une rente ou une planque pour des politiques craignant un échec ou pour préparer d'autres ambitions" conclut Rachida Dati, pour qui la hache de guerre n'est pas enterrée avec François Fillon, même si elle renonce à la législative. Pour la droite parisienne, les ennuis ne font que commencer semble-t-il.