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Présidentielle : à Perpignan Marine Le Pen dégaine son projet présidentiel

Publié le  Par Jennifer Declémy

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Après sa petite escapade autrichienne qui aura beaucoup fait parler, Marine Le Pen a tenu meeting à Perpignan pour répliquer, en avance, aux futures annonces de Nicolas Sarkozy.

Marine Le Pen ne voulait plus que le scénario de dimanche dernier se reproduise. Terminé un meeting où la vedette médiatique lui serait volée par d'autres candidats que les médias jugent plus importants, comme ce fut le cas la semaine dernière avec le meeting du Bourget. Aussi, le jour où le Président de la République doit intervenir sur six chaînes de télévision pour annoncer des réformes importantes, la candidate du Front National prend les devants et dégaine les critiques avant que l'interview n'ait même lieu.

En déplacement à Perpignan, la candidate d'extrême-droite a tenu pendant un discours d'environ 1h30, reprenant les fondamentaux du Front National et son programme, pour mieux critiquer le président sortant et son bilan. Et pour mieux plaire à l'électorat de droite, Marine Le Pen n'hésita pas à mettre en avant deux thèmes privilégiés : le travail et la préférence nationale.

"Ce coin de France est un peu devenu le mien", commença-t-elle avec un sourire, faisant allusion à son compagnon Louis Alliot qui est originaire de cette ville, devant les 2 000 personnes présentes dans la salle. Reprenant la tradition scénique de son père, qu'elle avait déjà commencé à s'approprier lors de son dernier meeting, Marine Le Pen n'hésita pas à lâcher ses notes et à arpenter la scène, visiblement très à l'aise dans son rôle de candidate à la présidentielle.

Renouant avec une fracture très classique au sein du parti, l'avocate rendit hommage aux rapatriés et aux harkis, fortement implantés dans la région et fit le paralléle avec la loi récente sur la pénalisation de la négation du génocide arménien et la situation des français d'Algérie "la première chose qu'il fallait faire, c'est de respecter la promesse qui a été faite aux Français d'Algérie, de leur témoigner la reconnaissance de la communauté nationale (...) c'était de régler de manière définitive par une loi cadre les questions morales et patrimoniales liées à l'exode de ces rapatriés et de ces harkis". A ce titre, elle s'est opposée à une commémoration des accords d'Evian.

Mais les deux points principaux de ses propos furent donc le travail et la préférence nationale. Concernant le premier sujet, Marine Le Pen a beaucoup repris du refrain sarkozyste de 2007, avec cette formule "travailler c'est digne, travailler c'est beau ! Ce n'est pas un esclavage ce n'est pas un gros mot !" en s'indignant de la TVA sociale sur le point d'être adoptée et qui résume, selon elle, ce "quinquennat de l'injustice" que fut celui de Nicolas Sarkozy.

Pour redresser la situation financière du pays, et le problème du chômage, la fille de Jean-Marie insista également sur "le patriotisme social pour sauver la protection sociale". Autrement dit réserver les emplois aux français car "nous ne pouvons plus accepter qu'une immigration massive choisisse la France pour bénéficier d'un système social de moins en moins généreux avec les français".