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Des révélations sur la garde à vue de Serge Dassault

Publié le  Par Roxane Bayle

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Europe 1 et Libération révèlent quelques détails de la garde à vue du sénateur UMP : il était interrogé dans le cadre d'une affaire d'achats présumés de voix, dans laquelle il nie toute implication.

Il avait vivement critiqué les conditions de sa garde à vue, lundi, devant le Sénat. Aujourd'hui, Europe 1 révèle quelques détails de l'interrogatoire du sénateur UMP, inquiété dans l'affaire d'un système présumé d'achats de voix lors des élections municipales de Corbeil-Essonnes (Essonne).

Si le patron du groupe aéronautique de défense connaissait le motif de sa garde à vue, pour "achat de votes, abus de biens sociaux et financement illicite de campagne électorale", comme lui ont rappelé les enquêteurs, Serge Dassault a contesté ces motifs dès le deuxième jour de sa garde à vue, et aurait refusé de signer le procès-verbal de notification.

S’il se retrouve soupçonné aujourd'hui, c'est qu'il est "trop généreux" selon ses propres mots : " J'ai mis le doigt dans un engrenage que je n'aurais jamais dû approcher. J'ai été trop généreux" aurait-il avancé aux enquêteurs. Une liste de 130 noms aurait été retrouvée à son domicile, accolés à des sommes d'argent et à la mention "payé" : Serge Dassault met en cause son ex-numéro 2, Jacques Lebigre : "Quoi qu'il en soit, ces financements étaient toujours liés à l'aide que je pouvais apporter aux jeunes pour qu'ils puissent travailler, et pas à la campagne électorale" aurait-il expliqué : "Lui il faisait ça ? En période électorale ? C'est inimaginable. Si ça s'est fait, jamais je n'ai donné de directive en ce sens, ni cautionné ce genre d'agissements, ça ne se fait pas", aurait-il même ajouté, l'air outré.

Serge Dassault devrait être de nouveau convoqué par les enquêteurs pour une nouvelle garde à vue, au bout de laquelle il pourrait être mis en examen, dans les prochains jours.