Accueil |  Qui sommes-nous |  Contact


Après Brasillach Jean-Marie Le Pen cite Mussolini

Publié le  Par Jennifer Declémy

Crédit image © Reuters/Jacky Naegelen


Après avoir créé la polémique en citant Brasillach lors de son discours à Lille, le président d'honneur du FN récidive en citant Mussolini.

L'ombre de Jean-Marie Le Pen met-elle en danger la campagne de sa fille ? On peut se poser la question après avoir visionné le journal de bord du président d'honneur du Front National de cette semaine. Le week-end dernier, l'octogénaire avait scandalisé en citant dans son discours un poème du journaliste collabo qui fut fusillé à la LIbération, Robert Brasillach.

"Que l'on m'attaque moi, ça n'a aucune importance, c'est ignoble que l'on reproche à Marine que son père cite Robert Brasillach", a éructé le vieux leader, qui a alors pris un malin plaisir à citer le poème en entier cette fois-ci du collabo, pour tenter de montrer que ce texte n'avait rien de répréhensible.

Et pour accentuer la polémique, Jean-Marie Le Pen a terminé son journal de bord, en citant la formule suivante, "beaucoup d'ennemis, beaucoup d'honneurs", qui est en fait la devise de Benito Mussolini. Pas sûr que cela aide Marine Le Pen à se refaire une virginité, elle qui cherche tant à prouver, sans succès, que son parti n'est pas d'extrême-droite.

La ligne de Jean-Marie Le Pen, par rapport à celle défendue par sa fille, est donc de ramener la campagne vers des fondements plus frontistes. C'est d'ailleurs lui qui avait conseillé à sa fille de plus parler d'immigration et de délaisser quelque peu le champ économique, qui ne sert pas la candidate il est vrai. Mais en citant à foison des auteurs/personnalités fascistes/extrêmistes, le président d'honneur du FN porte ombrage à la campagne de dédiabolisation de sa fille.