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Présidentielle : Marine Le Pen se pose en championne de la ruralité

Publié le  Par Jennifer Declémy

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En meeting hier à Chateauroux, Marine Le Pen a vivement défendu l'agriculture et le monde rural pour se présenter, comme tous les autres candidats, comme la représentante par excellence de cet électorat.

Elle ne s’est pas encore rendue au salon de l’agriculture et pourtant, ce week-end, après Nicolas Sarkozy et François Bayrou, Marine Le Pen s’est présentée comme la candidate des agriculteurs. En meeting dans l’Indre, la candidate d’extrême-droite a voulu exprimer son affection pour cet électorat qui vote traditionnellement à droite et qui pourrait pencher vers l’extrême-droite.

Critiquant « l’abandon des campagnes » induit par les politiques agricoles menées ces dernières années, le candidate a affirmé son amour de « la France rurale et des villages. Je ne l’oppose pas à a la France des banlieues, toutes les deux se complètent ». Mais plus encore, « l’âme française est intrinsèquement paysanne. Nos compagnes sont des espaces d’une richesse inouïe, où la France se perpétue dans ce que sa civilisation a engendré de meilleur. Je refuse cet oubli ».

En se posant comme la candidat de la ruralité, Marine Le Pen veut encore une fois fustiger « la petite élite parisienne qui se croit supérieure » qui prendrait la France des agriculteurs de haut.

Depuis quelques jours, la candidate frontiste a chaussé ses gros sabots pour séduire cet électorat qui pourrait basculer selon de récentes études. Ainsi, elle a lancé vendredi dernier un nouveau site spécialement dédié à cet électorat www.ruralité2012.fr.

Côté programme, elle promet de sortir de la PAC pour rentrer dans la PAF car « les technocrates de Bruxelles condamnent nos agriculteurs (…) Nous irons vers une agriculture raisonnable, soutenue, juste, puissante qui sera l’un des moteurs de la France du XXIe siècle ». Egalement dans sa besace, une défense des services publics qu’il s’agit de « reconquérir » alors qu’ils auraient été liquidés par la France et l’Union Européenne avec ses « directives de la honte ». Par exemple, elle propose d’inscrire dans la constitution que les français ont droit aux mêmes services publics indépendamment des revenus ou du lieu d’habitation.

Dans cette optique, Marine Le Pen veut que ce soit l’état qui fixe les tarifs des grands services nationaux mais aussi redonner à la poste son statut d’entreprise publique d’état. Enfin, la candidat a affirmé que la « gendarmerie doit être sanctuarisée dans son statut militaire » et qu’il faut donc reconstituer ses effectifs. Une proposition qui a visiblement beaucoup plu à son public.