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Présidentielle : à Toulouse François Bayrou veut convaincre qu'il est le seul recours.

Publié le  Par Jennifer Declémy

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Nouvelle attaque contre la "Sarkhollandisation" du débat présidentiel actuel aujourd'hui à Toulouse pour le candidat du Modem, qui veut s'imposer dans la campagne.

En meeting à Toulouse, François Bayrou joue une nouvelle fois la carte du "seul recours possible" face à la bipolarisation de la vie politique française. Ce meeting était d'autant plus important qu'il intervient une semaine avant l'égalité du temps de parole, qui mettra de fait moins en avant François Bayrou dans la presse.

"Je vais dire à quel point le combat qui est le nôtre est crucial face aux deux autres candidats de l'illusion et de la division qui font courir des risques extrêmes au pays", aime à dire le candidat centriste, qui stagne dans les sondages entre 10 et 15% et n'arrive plus à décoller depuis son annonce de candidature en décembre dernier. Ce soir à Toulouse, il a de nouveau entamé ce refrain, tentant de convaincre qu'il est le seul à droite capable de l'emporter contre François Hollande, un calcul qui pourrait être gagnant si le candidat UMP continue de descendre dans les sondages.

C'est donc contre François Hollande qu'il a réglé ses attaques ce soir, promettant que le programme du socialiste n'était pas réalisable et que d'ailleurs "il débouchera un jour sur de dramatiques désillusions". Le centriste croit ainsi savoir mieux que tout le monde que la création de 60 000 postes dans l'éducation ou des emplois d'avenir ne pourra se faire.

Cependant, l'absence de ralliement de membres de l'UMP, du parti radical ou du nouveau centre montre qu'il y a une réticence à droite à voter Bayrou, même si cela veut dire perdre contre la gauche. Mais le député béarnais préfère s'appuyer sur les français, dont il prétend sentir l'exaspération face à la bipolarisation de la campagne. Il espère donc un déclic massif, qui pourrait ramener derrière lui une partie de la droite.

C'est dans cette optique qu'il a pris acte de la décision du parti radical aujourd'hui, et en profite pour inviter ce parti et Jean-Louis Borloo à le rejoindre car "le moment est venu pour toutes ces femmes et tous ces hommes de ne pas rester dans la réticence, ou dans le regret ou dans la protestation. Il est temps qu'ils se réunissent, qu'ils aillent au bout des convictions dont ils viennent de montrer qu'ils sont capables, pour que tous ensemble nous bâtissions l'avenir républicain, démocratique et humaniste de la France".

Si Rama Yade il y a quelques semaines avait salué le candidat du Modem et déclaré envisager de le rallier, ce n'est pas le cas de Jean-Louis Borloo, qui était son porte-parole en 2002 mais qui depuis a pris ses distances. Les deux hommes se seraient rencontrés récemment pour discuter d'un rapprochement mais l'ancien ministre de l'écologie ne croit décidément pas en une victoire du centriste.