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Présidentielle : l'expression IVG de confort est infondée.

Publié le  Par Jennifer Declémy

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Cette semaine Marine Le Pen a de nouveau attaqué le droit à l'avortement, dénonçant des "IVG de confort", expression qui viendrait d'un médecin reconnu. Seul problème, ce dernier s'estime instrumentalisé par le FN.

Journée de la femme oblige, Marine Le Pen a renouvelé ses attaques contre le droit à l'avortement, en répétant que si elle était élue, et que le contexte budgétaire était mauvais, elle supprimerait le remboursement de l'IVG pour ainsi lutter contre l'avortement qui, selon elle, "se multiplie".

"Les avortements de confort, un terme qui a scandalisé tout le monde alors qu'il est utilisé par les médecins, semblent se multiplier" a-t-elle déclaré sur France2, jugeant que désormais les avortements paraissent être un simple moyen de contraception. Une affirmation que réfutent les médecins, dont celui qu'aiment à citer les membres du FN, le docteur Grégoire Moutel, qui dénonce une "instrumentalisation" de la part du parti d'extrême-droite.

Dans une interview à l'Express, le docteur revient sur ce terme qui fait polémique et explique que "le FN a manipulé mes propos pour défendre ses idées (...) contrairement à ce qu'affirme Marine Le Pen, les femmes qui se font avorter ne considèrent pas cela comme un moyen de contraception". En ce qui concerne l'expression "IVG de confort", le docteur avoue volontiers avoir utilisé ce terme dans une interview du Figaro, mais que ses propos ont totalement été sortis de leur contexte, car lui parlait des parents faisant face à une malformation de leur foetus, qui les amenait, dans des cas rarissimes, à demander un avortement.

D'autres professionnels de la santé se sont dits scandalisés par de tels propos, témoignant qu'au cours de leur carrière, ils n'ont jamais rencontré de tels cas de figure. Les médecins soulignent d'ailleurs que dérembourser l'IVG ne ferait qu'accroitre les inégalités entre femmes riches et femms pauvres, et que les faiseuses d'ange pourraient réapparaitre, avec toutes les conséquences sanitaires que cela entrainerait pour ces femmes.