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François Bayrou lie la tuerie de Toulouse au climat politique.

Publié le  Par Jennifer Declémy

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Le cessez-le-feu présidentiel décrété hier après la tuerie de Toulouse n'aura duré que quelques heures et déjà certains osent avancer des explications plus politiques, comme François Bayrou hier soir à Grenoble.

Est-il trop tôt pour ouvrir le débat sur la tuerie de Toulouse ? Beaucoup réclament la dignité et surtout aucune récupération politique du drame, mais pourtant certains posent déjà les pieds dans le plat et posent des questions qui fâchent, à l'instar de Jean-Luc Mélenchon et François Bayrou qui hier, ont tous deux, de manière fort différente, commencé à explorer des pistes d'explications possible de ce drame.

Si le candidat du Front de Gauche s'est contenté d'accuser implicitement les propos de Jean-Marie Le Pen citant le poéte antisémite Robert Brasillach, François Bayrou lui y a été plus frontalement et a accusé "l'état d'une société malade de ses divisions" d'être responsable de cette tuerie.

Le candidat centriste était à Grenoble hier soir, où il a livré un discours, lors d'une "réunion de réflexion nationale", dans lequel il pose le constat d'un profond malaise dans la société française. "C'est la première fois, dans l'histoire de la France, qu'est perpétrée une tuerie qui vise des enfants, et des enfants très jeunes. Des enfants tués en raison de ce qu'ils sont, de ce que sont leurs familles, de ce que sont leurs origines, de ce qu'est la religion de leurs familles. Cela évoque des choses extrêmement profondes que nous ne pouvons effacer de notre histoire".

"On lance des sujets, des mots, ils roulent comme des avalanches et, quelquefois, tombent sur des fous" a-t-il poursuivi devant un milliers de sympathisants et militants, faisant référence sans vraiment oser le dire à la polémique sur le halal, l'identité nationale et sur l'immigration. Une attaque cachée qui n'a pas plu à Alain Juppé qui a prisé le candidat du Modem "de ne pas ajouter l'ignoble à l'horrible". Sur Twitter, les internautes n'ont pas autant de scrupules et beaucoup accusent déjà le climat politique de stigmatisation des immigrés et étrangers, entretenu par Marine Le Pen et Nicolas Sarkozy, d'être en partie responsables de ce drame.