Macron : après Lecornu, le corps électoral ?
Publié le Par Fabrice Bluszez
"Macron : démission ou dissolution ?" titre, avec un point d'interrogation, donc ce n'est pas une information mais une interrogation, BFMTV, au soir de la démission du Premier ministre, Sébastien Lecornu. Après Lecornu, le corps électoral ?
La démission du président de la République, seul moyen de sauver l'honneur de la charge quand tout est perdu… Le fait est que choisir Sébastien Lecornu, pour ne pas avoir de gouvernement durant 26 jours puis se voir proposer 18 ministres dont la plupart sont déjà en place mais sont incapables de s'entendre sur un projet, et voir le Premier ministre démissionner le lendemain, c'est un échec.
Marine Le Pen, du Rassemblement national, dit dit aussi : "démission ou dissolution" (ce qui confirme que BFM, qui pose la même question, est sûrement de droite). Le fait est : le responsable principal de la nomination de Lecornu, c'est Emmanuel Macron. La première dissolution, celle de 2024, aussi…
“Vox populi…”
Le plus abject, mais le plus révélateur, dans cet épisode, est sans doute la déclaration de Gabriel Attal, ex-jeune Premier ministre, qui lâche son Président en difficulté en déclarant, sur TF1, relève Le Figaro, que «comme beaucoup de Français», il «ne comprend plus les décisions» du président, qui «donnent le sentiment d'une forme d'acharnement à vouloir garder la main».
Le fait est que le président désavoué par le suffrage universel, par le corps électoral, sous la Ve, doit partir. Au Figaro, Alexandre Devecchio pose le principe… En cas de dissolution et de majorité Rassemblement national, le Président resterait pour assurer une cohabitation mais sinon : « Une démission d'Emmanuel Macron serait refondateur(trice ?) pour la Ve République. »
Cela entraînerait une élection présidentielle suivie d'une élection législative… Si les partis n'ont pas de projet, s'appellent vaguement "Horizons" ou “Renaissance”, ce sera un nouveau sondage d'opinion… Faire barrage au Front national de Jean-Marie Le Pen, ou à la France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon, 74 ans, est-ce l'avenir ?