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Présidentielle : la droite veut séduire les pieds-noirs.

Publié le  Par Jennifer Declémy

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En toute discrétion, samedi dernier le FN et l'UMP ont répondu positivement à l'invitation de l'Usdifra, syndicat comprenant des pieds-noirs et des harkis. Un électorat que les deux partis se disputent âprement.

Jean-Marie Le Pen et le député Elie Aboud, président de la question des rapatriés à l'UMP, ont répondu positivement à l'invitation de l'Usdifra samedi dernier qui voulait recevoir les différents candidats à la présidentielle pour parler de leurs revendications.

"Nos revendications sont au moins de deux ordres. Sur le plan moral, nous attendons toujours, cinquante ans après, que la France reconnaisse sa responsabilité dans l'abandon des départements d'Algérie et de sa population. Et d'un point de vue matériel, il y a trois dossiers : la réinstallation, l'indemnisation et l'entretien des cimetières en Algérie, qui sont totalement saccagés" a expliqué le président de ce syndicat qui se dit apolitique mais a ovationné le président d'honneur du FN quand il a pris la parole.

Jean-Marie Le Pen justement, en compagnie de Gilbert Collard candidat aux législatives dans cette région, a d'abord rebondi sur le drame de Toulouse, trouvant les explications de ce drame dans "la politique américaine au service de laquelle se sont mis la France, l'Angleterre et quelques autres". L'avocat lui a fustigé ceux qui pensaient que la première piste à un militant d'extrême-droite était avéré.

Alors que le Front National était en terrain conquis, le représentant de l'UMP lui a eu bien du mal à convaincre son auditoire de sa sincérité. Malgré l'opération séduction entamée par Nicolas Sarkozy à Nice il y a une semaine et demie, cette communauté se sent oubliée par la majorité actuelle, notamment concernant le problème de la dette des rapatriés qui n'a toujours pas été réglée. En avril prochain, cet électorat pourrait bien basculer vers l'extrême...