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Présidentielle : le second tour échappe toujours à Sarkozy.

Publié le  Par Jennifer Declémy

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Malgré le croisement des courbes au premier tour, enfin arrivé il y a environ deux semaines, Nicolas Sarkozy n'arrive toujours pas à s'imposer au second tour, et pire encore son adversaire socialiste creuse l'écart. Le candidat UMP peut-il encore l'emporter ?

Nicolas Sarkozy peut-il remporter l'élection présidentielle ? Ces quatre dernières années, la réponse négative semblait s'imposer dans le débat politique, et il y a encore trois semaines son entourage même n'aurait pas parié un kopek sur sa victoire. Puis est arrivé Villepinte et le croisement des courbes du premier tour, et l'espoir est revenu brièvement dans le camp du président qui, soudain, s'est mis à rêver à ce qui semblait impossible jusqu'à présent. Mais jour après jour, semaine après semaine et sondage après sondage, envers et contre tout, François Hollande conserve une très large avance sur la droite.

Comment expliquer un tel rejet qui persiste envers et contre tout ? Nicolas Sarkozy peut-il encore renverser les pronostics ? Il ne lui reste qu'un peu plus d'un mois pour convaincre des français qui, depuis quatre ans, le détestent cordialement. Or, depuis son entrée en campagne il y a presque deux mois, le chef de l'état n'a fait que consolider son électorat de droite, mais dans le même temps, le rapport de force pour la gauche ne cesse d'augmenter, notamment grâce à Jean-Luc Mélenchon.

La stratégie poursuivie par le président sortant est aujourd'hui assez claire : séduire les électeurs du Front National pour arriver à la première place au premier tour, puis "exploser" François Hollande au second tour, en ralliant à lui les électeurs de François Bayrou. Un pari extrêmement risqué, dans la mesure où les électeurs centristes sont surtout indéterminés, et beaucoup sont enclins à rejeter massivement le président actuel.

Autre problème pour le candidat UMP : au second tour, il ne disposera d'aucun réservoir de voix, contrairement à François Hollande qui lui dispose de la force de frappe de Jean-Luc Mélenchon, mais aussi de tous les déçus du sarkozysme, même de droite. Cependant, à entendre le chef de l'état "le second tour sera une autre campagne". Autrement dit, il espére faire oublier en quinze jours aux électeurs dix ans d'exercice du pouvoir et un dangereux flirt à l'extrême-droite qui révulse une bonne partie des français. S'il y parvient, ce sera l'exploit de la Cinquième République.