Portrait du castagneur anti-FN du Front de Gauche.
Publié le Par Jennifer Declémy
Au Front de Gauche, il n'y a pas que Jean-Luc Mélenchon qui s'attaque à l'extrême-droite et sa représentante Marine Le Pen. Un de ses lieutenant est entré sur le ring il y a plusieurs mois déjà, et s'active pour combattre le FN, sur tous les fronts.
Au Front de Gauche, il est un des premiers lieutenants de Jean-Luc Mélenchon, lui aussi passé par la case "parti socialiste" et désigné comme le castagneur en chef du Front National. Alexis Corbière, professeur d'histoire de formation, adjoint à la mairie du 12e arrondissement de Paris et ancien chargé de mission au cabinet de...Jean-Luc Mélenchon, se définit comme une sorte de "porte-parole de notre combat contre le FN". Un rôle qu'il remplit avec conviction et délices.
Depuis quelques mois, Alexis Corbière a déjà animé plus d'une vingtaine de réunions entièrement dédiées à ce sujet, dont une à Hénin-Beaumont, ville à la symbolique très forte pour ce Front de Gauche qui veut "dégonfler la baudruche Le Pen". Et dans ce combat, ce proche de Mélenchon a une arme : son métier de professeur d'histoire, qui lui a permis de décoder et déchiffrer les nombreux mensonges historiques du parti d'extrême-droite.
Pour parler de ce sujet, Alexis Corbière a même écrit un livre, le parti de l'étrangère, petit opuscule au prix de six euros qui décrypte et analyse les bases historiques du Front National et met à jour ses mensonges et détours avec les réalités historiques les plus élémentaires. "Si on laisse piquer tous nos mots, tous nos symboles, on a un problème. La force de Marine Le Pen, c'est la confusion" analyse très bien ce cadre de gauche, qui est furieux de voir l'extrême-droite s'approprier des figures de gauche comme Jean Jaurès ou Roger Salengro, ce ministre socialiste qui se suicida dans les années 1930 notamment à cause du harcèlement et des pressions qui lui fit subir l'ancêtre du FN actuel. Des faits qui ne passent pas pour Alexis Corbière qui ne retient donc pas ses coups.
Cela fait deux-trois ans déjà qu'Alexis Corbière s'est plongé dans cette lutte contre le Front National qu'il avait déjà croisé dans les années 80. Et l'exercice ne semble pas lui déplaire, car pour le Front de Gauche, il s'agit de se battre pour prouver que l'extrême-droite n'est pas le premier parti de France, contrairement à ce qu'ils prétendent. D'ailleurs ce professeur d'histoire n'hésite pas à rappeler que le premier parti de la classe ouvrière, c'est l'abstention.
La campagne à laquelle participe Alexis Corbière est bel et bien une campagne "Front contre Front", où il s'agit de bousculer une extrême-droite confortablement installée dans les médias et respectabilisée par les journalistes, pour débusquer ses mensonges et sa xénophobie toujours présente, grâce à ce que les cadres du parti appellent "l'effet Dracula : quand on met le projecteur sur elle, elle ne sait plus quoi répondre". Une stratégie qui semble fonctionner : désormais, Jean-Luc Mélenchon commence à devancer Marine Le Pen dans les sondages et peut créer une très belle surprise le 22 avril prochain.