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Présidentielle : Marine Le Pen veut être la candidate « anti-système ».

Publié le  Par Jennifer Declémy

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Interrogée par les journalistes du Figaro, Marine Le Pen répète encore et encore qu'elle est, dans cette élection présidentielle, la seule candidate qui se bat contre le système.

 

Quasiment tous les candidats veulent occuper ce créneau, mais chez Marine Le Pen il s’agirait presque d’une obsession, presque légitimée par les racines idéologiques de son parti que par son histoire. Dans une interview accordée au Figaro, la candidate d’extrême-droite revendique d’être « la seule candidate opposée au système » et met fortement en avant cette posture.

S’estimant globalement satisfaite de sa campagne présidentielle pour avoir « développé les sujets qui correspondent aux préoccupations des français – euro, pouvoir d’achat, protectionnisme, fondamentalisme, immigration », Marine Le Pen porte en revanche un œil critique sur les médias et les journalistes qui rendent « nos concitoyens victimes de la concurrence commerciale que se livrent les médias ». Une analyse qui ne l’empêche pas néanmoins de courir dans tous les médias, tous les jours.

Dans cette interview, la candidate d’extrême-droite compare également Nicolas Sarkozy à « un cancre qui ne fait rien pendant toute l’année scolaire et qui, à quinze jours du conseil de classe, met tout en œuvre pour se faire bien voir de la maitresse » et demande aux français de ne surtout pas faire preuve de laxisme, même si elle juge, à titre personnel, qu’il sera battu par la gauche. D’ailleurs, elle confirme qu’elle ne donnera aucune consigne de vote tant elle juge sévèrement le bilan du candidat UMP.

Cependant, la candidate du FN prépare déjà l’après-présidentielle et invite d’ores et déjà les membres de l’UMP déçus par leur parti et leurs responsables de venir la rejoindre « pourvu qu’ils soient conscients des méfaits de l’ultralibéralisme et opposés à l’immigration ». Le FN de Marine Le Pen a en effet pour ambition de profiter d’une éventuelle explosion de la droite en cas de défaite pour la reconstruire autour d’elle-même, en vue aussi et surtout de préparer le scrutin de 2017. L’objectif est donc clairement établir « regrouper tous ceux qui veulent redonner aux français leur souveraineté, monétaire, territoriale, identitaire ».