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Présidentielle : François Hollande y croit de plus en plus.

Publié le  Par Jennifer Declémy

Crédit image © Reuters/Benoit Tessier


En meeting hier soir à Clermont-Ferrand, François Hollande a de plus en plus de mal à ne pas se montrer confiant face à une future éventuelle victoire à la présidentielle.

 

L’émission de France2, des paroles et des actes, a eu le moins le mérite, en divisant ses invités, de mettre en relief l’opposition absolue de caractère des deux principaux rivaux, Nicolas Sarkozy et François Hollande. Le premier hier soir était tendu, énervé et a pu paraitre agressif face aux journalistes, tandis que son rival socialiste, qui l’avait précédé mercredi soir, apparaissait serein, drôle et pugnace contre son adversaire, sans jamais tomber dans l’agressivité, mais aussi extrêmement confiant. Un contraste majeur entre les deux candidats, sans doute nourri par la vague de sondages de cette semaine donnant le socialiste largement vainqueur.

Etait-ce le sens alors du « on va gagner » lâché par François Hollande hier soir, en meeting à Clermont-Ferrand, et premier du genre dans la bouche du socialiste qui a toujours tenté de jouer la partition la plus prudente possible ? Mais dans son camp, on voit mal comment la victoire pourrait leur échapper. Et cela se ressentait lors du rassemblement d’hier soir, où le candidat socialiste a lancé un puissant appel à la mobilisation de toutes les forces de gauche, et ce dès le premier tour.

Pour cela, et pour ne pas être accusé de taper lui-même sur le candidat du Front de Gauche, le député de Corrèze a chargé son ami, ancien communiste Robert Hue, de dénoncer « la fausse radicalité » de Jean-Luc Mélenchon car « la vraie radicalité c’est de se donner la certitude de battre Sarkozy ». Ses anciens amis apprécieront.

Mais François Hollande lui s’est une nouvelle posé en rassembleur de la gauche, appelant « tous ceux qui veulent le changement » à le rejoindre. Et si les sondages sont excellents pour lui, le socialiste déclare ne tirer « aucune conséquence des sondages, parce que soit ils sont bons et ça pourrait démobiliser, soit ils sont moins bons et ça pourrait également décourager (…) le meilleur sondage ça sera le jour du vote et ça sera celui que les français eux-mêmes auront décidé de prononcer ». Car la plus grande peur des socialistes finalement réside dans l’abstention, c’est la seule menace empêchant la victoire qu’ils perçoivent actuellement.