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Qui veut sauver le soldat Mougeotte ?

Publié le  Par Jennifer Declémy

Crédit image © Getty Images/AFP


Que va devenir Etienne Mougeotte si jamais François Hollande arrive au pouvoir ? D'actuelles rumeurs évoquent une révocation de l'actuel directeur de la rédaction du Figaro. L'UMP monte au créneau.

Que deviendra Etienne Mougeotte en cas de victoire de François Hollande le 6 mai prochain ? C'est la question qui anime le monde politico-médiatique ce matin alors que des rumeurs persistantes font état d'un éventuel départ de l'actuel directeur de rédaction en cas d'alternance, du fait de la ligne éditoriale très pro-sarkozyste affichée ces derniers mois. Aussitôt, les ténors de l'UMP sont montés au créneau pour dénoncer "le chantage" de François Hollande pour chasser Etienne Mougeotte de la rédaction du Figaro.

Dans un communiqué de presse rédigée ce matin, sur la foi d'articles de presse, parus notamment dans le Monde, Valérie Rosso-Debord (députée et secrétaire générale de l'UMP) accable les "méthodes staliniennes" d'un "François Hollande qui se voit déjà élu et qui n'a donc pas hésité à pratiquer une forme de chantage sur Serge Dassault".  Une accusation que relaie un autre sniper du parti présidentiel, Sebastien Huygue, qui estime "cette situation est symptomatique de l'état PS que François Hollande mettrait en place si, d'aventure, il devait accéder aux plus hautes responsabilités de notre pays".

Selon les déclarations de certaines sources internes au journal, en cas d'alternance Serge Dassault, propriétaire du groupe, pourrait pousser Etienne Mougeotte à quitter la rédaction, pour ne pas avoir se figer dans l'opposition au pouvoir socialiste. Serge Dassault, très dépendant de la commande publique, ne veut pas en effet avoir de mauvaises relations avec un exécutif de gauche, malgré les divergences idéologiques qui les animeraient. 

Le refus récemment de François Hollande d'accorder une interview au journal, en raison des différents éditos et articles le maltraitant depuis le début de la campagne, a semblé donner du grain à moudre à tous ceux dans la rédaction qui s'inquiéte de l'orientation du journal. Le 13 avril dernier, la société des journalistes a adopté une nouvelle motion pour demander un recadrage éditorial. En vain pour le moment.